Catalogue de la bibliothèque SF de Quarante-Deux : guide de consultation

exliibris : guide de consultation

Champ

Le mot exliibris signifie littéralement “tiré des livres de Quarante-Deux”, sur papier ou en numérique, dont la bibliothèque de Science-Fiction publiée en français s'étend officiellement de 1951 à nos jours.

1951, c'est-à-dire l'année de création des collections "le Rayon fantastique" (chez Gallimard ou Hachette selon le volume) et "Anticipation" (au Fleuve noir) ; la période avancée couvre donc apparemment tout ce qui est sorti postérieurement à la date butoir de l'encyclopédie "RétrofictionS" de Guy Costes & Joseph Altairac.

Il ne s'agit cependant pas d'une frontière absolue en deçà de laquelle tout retour en arrière dans le temps serait impossible. Gérard Klein suggère, dans sa préface à ladite encyclopédie, un découpage de son corpus en trois époques : « la proto-Science-Fiction qui va des débuts de la fiction écrite à l'invention de l'anticipation au milieu ou sur la fin du xviie siècle, la Science-Fiction archaïque qui la prolonge jusqu'à la fin du xixe où la Science-Fiction moderne prend le relais ». Ce qui nous occupe ici correspondrait donc plutôt officieusement à la Science-Fiction contemporaine telle qu'elle commence à être publiée en français, traduite ou non, un peu avant ou après la Seconde Guerre mondiale selon que les éditeurs concernés montrent plus ou moins tôt qu'ils ont compris que le monde allait changer (tôt dans les années trente en ce qui concerne Régis Messac).

Pour les besoins variés du catalogage et de manière occasionnelle, il se peut également que des volumes beaucoup plus anciens soient pris en compte, ou d'autres dont le contenu relève très marginalement de la Science-Fiction, qui nous ont alors été prêtés par Alain Sprauel, Joseph Altairac ou Philippe Mura lorsqu'il s'avérait que Quarante-Deux ne les possédait pas.

Les simples réimpressions par la même maison d'édition et dans la même collection, sans changement éditorial significatif (ajout d'une préface, modification du sommaire, révision de la traduction) ne sont pas acquises et ne sont donc pas gérées, sauf s'il y a remplacement de l'illustration en couverture, une œuvre en soi. Les livres club de France Loisirs ou du Grand livre du mois ne sont pas non plus toujours de première nécessité.

Le catalogage est bien sûr partiel car il se constitue petit à petit à partir de divers travaux bibliographiques anciens à normaliser et de nouveaux référencements à intégrer. Il représente pour l'instant environ 10 % des livres à traiter parmi les plus récents, et l'objectif premier est bien sûr de parvenir au moins à 42 % dans un délai raisonnable de plusieurs dizaines d'années.

Reste encore à évoquer le processus d'acquisition des volumes de la bibliothèque. Il est le fruit des repères fournis au fil des décennies par les libraires, les revues, puis les sites spécialisés, NooSFere et BDFI se montrant actuellement très précieux. À noter que Quarante-Deux ne collectionne pas mais désire simplement se procurer un exemplaire de chaque livre…

Organisation

Mais cessons de parler des livres, qui ne sont ici que mines dont on extrait minerai, et ne sont pas le sujet de préoccupation centrale d'exliibris dont l'objectif est de décrire des œuvres et non les objets matériels qui servent à leur publication. En ce sens, la bibliothèque de Quarante-Deux devrait sans doute être considérée avant tout comme une “ergothèque”, si l'on succombe aux sirènes de l'étymologie.

Certes, il faut bien décrire méticuleusement, et même avec minutie,(1) les différentes publications du roman "le Bal des schizos" de Philip K. Dick par Champ libre, chez Jean-Claude Lattès, aux diverses Presses de la Cité, en J'ai lu, en pagayant dans les méandres du dépôt légal, de l'achevé d'imprimer et de l'ISBN, et en essayant d'en retracer l'historique et d'en restituer le contexte (princeps, réimpression, reprise en poche, publication hors Imaginaire, gratuite ou limitée, etc.), mais cette information est relativement triviale en ces temps d'internet et finalement peu intéressante même si indispensable.

Lorsque l'on présente ce roman de Philip K. Dick à un lecteur potentiel, peu importe en effet de décliner sous quelle forme matérielle cette lecture pourrait avoir lieu. Il convient mieux de signaler au passage que le texte, rédigé sous un titre tout autre et certainement en 1962, a dû attendre 1969 pour voir le jour (début et fin des années soixante, un contexte social bien différent), d'indiquer qu'un chapitre a été ajouté par le rédacteur en chef qui a renommé l'ensemble lors de la première publication originale en revue, de fournir ce chapitre in extenso pour évaluation personnelle, de dire où l'auteur donne son avis sur cet appendice selon lui intempestif, de fournir une liste condensée et donc plus signifiante des lieux de publication originale pour qui voudrait s'essayer à l'anglais, d'enjoindre à lire un autre roman qui compléterait le diptyque, de cerner l'évolution, les variations et les transformations de la traduction française à la demande de telle et telle direction littéraire, de détailler le rédactionnel et la critique où il a été évoqué, de renvoyer à la page d'Abraham Lincoln qui pourrait également faire personnage par ailleurs, ou même à celle de Robert Heinlein à qui l'œuvre est aussi dédiée.

Au-delà de la formulation bibliographique, les informations véritablement fournies par exliibris sont donc le résultat d'une enquête documentaire qu'on espère complète(2) au travers des comptes rendus de lecture, articles, conférences, préfaces, entretiens, correspondances, biobibliographies ou même conversations dans la vie de tous les jours qui font état d'une œuvre afin de synthétiser ce qui en a été dit. Parfois, l'œuvre elle-même a été lue, et l'on constate à cette occasion qu'il manquait encore quelque renseignement…(3)

La notion d'œuvre (au fil des versions successives tentativement repérées) est donc bien au centre du catalogage, qui peut prendre plusieurs formes, atomique ou moléculaire. Parmi les atomes (composés en romain et cernés lorsque nécessaire par des guillemets), on trouvera de fait romans et nouvelles, paroles de chanson et poésies,(4) pièces de théâtre, essais et articles, préfaces (de quelqu'un d'autre) ou avant-propos (du même signataire) ou introduction (lorsque séparable du corps de l'œuvre), entretiens, biobibliographies, encyclopédies, lettres, bandes dessinées (rarement) et morceaux de musique (aussi rarement), illustrations et photographies, traductions, lectures à haute voix, et toutes les déclinaisons de ce qui se suffit à soi-même ; parmi les molécules (composées en italiques), cycles et séries, recueils, anthologies, numéros de périodique, dossiers, collections nommées ou non, tout ensemble repérable dans une globalité.

Pour se rendre mieux compte des conséquences de cette organisation, on peut par exemple consulter la page consacrée à la collection "Ad-ventures", œuvre éditoriale de Xavier Dollo publiée par les éditions Ad Astra qu'il a dirigées avec son frère Mikaël Dollo. On n'y trouve pas, comme partout ailleurs, la maigre liste de ses 9 et presque 10 volumes, reportée ici dans un simple inventaire spartiate qui ne sert que de document de travail même s'il est rendu public, mais plutôt le détail des textes, tous d'origine francophone, qu'elle a proposés à la lecture : 13 romans, 7 longues nouvelles, 1 texte court, 9 poésies, dont certains ont été organisés en 5 recueils où Christian Léourier et Adriana Lorusso ont été épaulés par Xavier Dollo lui-même, Rafaëlle Gandini ou Jean-Claude Dunyach. On voit aussi immédiatement que l'ensemble a été agrémenté d'un entretien, une postface & une bibliographie. On imagine sans peine ce que ce type de fouille documentaire pourra faire surgir à terme de collections beaucoup plus vastes comme celles des éditions du Bélial' ou de la Volte.

Conventions

Cette façon d'organiser le catalogue à conduit à une réflexion quant au vocabulaire utilisé, auquel il faudrait se tenir partout, dont voici quelques éléments :

  • comporter, contenu et sommaire sont utilisés pour les livres ; comprendre et composition pour les œuvres qui sont composées d'autres œuvres ;
  • un livre (ou un volume) est un objet matériel fait de papier — ou un fichier informatique — qui comporte un certain nombre d'œuvres à son sommaire, ce qui constitue son contenu ;
  • un volume simple est un livre dont le contenu ne comporte qu'une seule œuvre littéraire ou rédactionnelle ;
  • un volume commenté est un livre dont le contenu ne comporte qu'une seule œuvre littéraire ou rédactionnelle, agrémentée néanmoins d'une préface ou de tout autre matériel éditorial ;
  • un volume composite est un livre dont le contenu semble ne comporter qu'une seule œuvre littéraire ou rédactionnelle (si l'on en croit ce qui est annoncé en couverture), mais qui se révèle en fait comporter, souvent en fin de volume, d'autres œuvres de signataires différents que rien n'annonçait — par exemple, les volumes de la collection "Galaxie/bis" des éditions Opta, qui comportent un roman proéminent suivi de quelques discrètes nouvelles ;
  • un volume multiple est un livre dont le contenu comporte plusieurs œuvres littéraires ou rédactionnelles du même signataire, agrémentées ou non d'une préface ou de tout autre matériel éditorial ;
  • un volume collectif est un livre dont le contenu comporte plusieurs œuvres littéraires ou rédactionnelles de signataires différents, agrémentées ou non d'une préface ou de tout autre matériel éditorial ;
  • un volume périodique est un livre dont le contenu comporte de manière répétitive plusieurs œuvres littéraires ou rédactionnelles de signataires différents, agrémentées ou non d'une préface ou de tout autre matériel éditorial — par exemple les volumes présentant les Finalistes du prix Rosny aîné aux éditions Armada, ou ceux qui constituent l'anthologie périodique Étoiles vives ;
  • une livraison est un livre dont le contenu comporte de manière répétitive plusieurs œuvres littéraires ou rédactionnelles de signataires différents pour un sommaire présenté comme le numéro d'un périodique (revue, magazine ou autres) — par exemple, les volumes qui constituent la revue Bifrost ;
  • un sommaire, comme son nom l'indique, est une version réduite de la table des matières d'un livre, parfois reconstruit ou complété ici en gardant explicitement la hiérarchie des intertitres, et qui ne liste que les éléments principaux de son contenu. Tout ce qui relève de la “Fiction” ou du “Rédactionnel” apparaît bien sûr au sommaire, mais pas, dans un désir de clarté, les éléments constitutifs que sont “partie”, “chapitre”, “compte rendu de lecture”, “notule”, etc.). Lorsque ces éléments sont consacrés à une entité cataloguée en tant que telle (auteur, roman, collection, cycle, etc.), on les retrouve listés sur la page de ladite entité sous la rubrique “En relation” et sur celle du signataire sous la rubrique fourre-tout “Critique” — par exemple, le sous-chapitre "Maurice Renard" est mentionné sur la page de Maurice Renard lui-même (En relation), mais aussi sur celle de Gilbert Hottois (Critique), mais pas dans le sommaire du livre Généalogies philosophique, politique et imaginaire de la technoscience qui ne fait état que de l'essai publié dans sa globalité, lequel est bien sûr aussi présent à part entière dans la page de Gilbert Hottois (Rédactionnel) ;
  • c'est la date d'achevé d'imprimer qui s'impose à la date de dépôt légal (toujours plus vague), toutes deux prises en compte ici en une seule formulation : "premier trimestre 1952 (29 février 1952)". Elle correspond (sans qu'on se fasse d'illusion sur sa véracité) à l'instant où le livre commence à exister, et représente donc ce que l'on peut espérer de plus proche du moment de création de l'œuvre concernée (dont elle peut bien sûr être éloignée de plusieurs années, ce que l'on précise lorsque l'on connaît la date du manuscrit). Il faut parfois aussi pactiser avec la date de copyright, le millésime d'un numéro de périodique (nº 40, mars 1981) ou la date de mise en vente et d'arrivée en librairie, cette dernière, lorsque connue, précédant parfois de manière surprenante toutes les autres…
  • l'ISBN encode sur 13 chiffres le fait que l'on a affaire à un livre ("978" ou "979"), signale en principe la langue utilisée ("2" pour le français, ce qui n'est pas le cas chez Rivière blanche dont le "1" laisse penser à tort qu'elle est anglophone), fournit l'identifiant de la maison d'édition et le numéro d'ordre en principe aléatoire de la publication (plus l'identifiant est long, moins il y a de numéros d'ordre à disposition), plus un chiffre-clef calculé sur l'ensemble. Il lui arrive d'être faux, surtout au niveau des traits d'union, et il faut donc le restituer : "9782-3456-7890-0 [978-2-345-67890-8]", parfois même de manière systématique, notamment pour la tempérée Flammarion (978-2-0812- au lieu de 978-2-08-), qui ne sait donc pas qu'elle a bien plus de numéros d'ordre à sa disposition, ou les ardentes Scrineo (978-2-3674- au lieu de 978-2-36740-) & Syros (978-2-74- au lieu de 978-2-7485-), qui n'en ont pas autant qu'elles le croient ;
  • un livre relié bénéficie d'une couverture rigide, quelle que soit la technologie utilisée pour en effectuer la “reliure” ;
  • un livre broché bénéficie d'une couverture souple, quelle que soit la technologie utilisée pour en effectuer le “brochage” ;
  • plusieurs méthodes traditionnelles existent pour donner le nombre de pages d'un livre : modulo-32 pour les documents des maisons d'édition ; en utilisant ce qui apparaît sur la dernière page où la numérotation est imprimée pour les catalogues des bibliothèques. On trouvera ici le nombre exact de pages tout simplement, qui est parfois désynchronisé par rapport à la pagination (qui ne commence en effet pas toujours obligatoirement à 1) ;
  • une collection est un ensemble (en principe nommé mais parfois “sans dénomination”) de livres au contenu disparate et à la présentation généralement similaire publiés par une maison d'édition, ce contenu ayant été choisi par un éditeur qui en est déclaré le directeur. Tous les livres ne sont cependant pas publiés au sein d'une collection ; dans ce cas, ils sont attribués arbitrairement à une collection virtuelle nommée “sans collection” (lorsque la réunion du détail de leur contenu n'a pas d'intérêt dans un contexte science-fictif et n'est pas consultable ici en tant que telle) ou “hors collection” (lorsqu'il est quand même intéressant d'inventorier conjointement leurs contenus) ;
  • une série de livres est un ensemble nommé de volumes numérotés au contenu éditorial semblable et à la présentation généralement similaire publiés par une maison d'édition (parfois même au sein d'une collection parmi d'autres types de volumes), ce contenu ayant été choisi par un éditeur qui en est déclaré le rédacteur en chef ou l'anthologiste. La publication intervient à intervalles réguliers, et l'on parle donc de périodique (revue, magazine) ou d'anthologie périodique selon que l'accent est mis sur le rédactionnel ou sur la fiction — par exemple, la revue Bifrost ou l'anthologie périodique Étoiles vives sont des séries de livres dirigées respectivement par le rédacteur en chef Olivier Girard et par l'anthologiste Gilles Dumay ;
  • l'ISSN encode sans signification particulière sur 7 chiffres plus un chiffre-clef calculé sur l'ensemble le fait que l'on a affaire à une collection ou à une série de livres — par exemple, l'ISSN 1298-8170 correspond à la collection "Lunes d'encre", et l'ISSN 1252-9672 à la revue Bifrost ;
  • un inventaire est une page de travail propre à exliibris, parfois publique, où sont listés de manière plus ou moins partielle les volumes d'une collection ou d'une série de livres, et qui précise si Quarante-Deux les possède, s'ils ont déjà été catalogués ou s'ils le seront un jour ;
  • un auteur est la personne qui est à l'origine intellectuelle de la création d'une œuvre ;
  • un éditeur est la personne qui est à l'origine intellectuelle de la finalisation d'une œuvre en harmonie ou en opposition avec son auteur, ou, en tant que lecteur de premier niveau faisant œuvre éditoriale, du choix d'un ensemble d'œuvres qu'elle regroupe dans un recueil, dans une anthologie, dans un numéro de périodique ou au sein d'une collection. La bibliothèque de Quarante-Deux est d'ailleurs rangée physiquement par éditeurs, qui sont finalement ceux qui ont de tout temps décidé de ce que les lecteurs allaient lire, et dont l'influence sur le genre est donc tout aussi déterminante que la teneur des textes par eux-mêmes : pas d'auteurs, pas de livres, certes, mais pas d'éditeurs, pas de livres non plus. Un certain degré d'obstination est parfois nécessaire pour les identifier puisque leur nom peut apparaître à différents niveaux d'importance : par ailleurs et en passant dans un entretien, sur la page de titre et parfois même en couverture, sur la page de crédits, de manière implicite dans le cadre de la direction d'une collection, plus ou moins chaleureusement cités dans les remerciements. L'époque actuelle a vu la floraison de l'auto-publication, et le retour en force de la publication à compte d'auteur, pour des œuvres qui n'ont donc pas eu d'éditeur, à peine quelques bêta-lecteurs, et ne sont donc pas considérées comme achevées par Quarante-Deux qui n'en tient en général pas compte ;
  • un signataire est la manière générique et désincarnée choisie par exliibris pour parler de différents types de personnes (auteurs ou éditeurs), afin de ne renvoyer qu'aux signatures constatées d'une œuvre (c'est-à-dire les simples chaînes de caractères qui la signe), en tentant néanmoins de mettre en relation toutes les variations et en signalant la formulation principale ;
  • un lecteur est la personne qui se lance dans la lecture d'une œuvre et à destination de qui toutes les informations présentées dans exliibris sont destinées, afin que ladite lecture soit informée au mieux ;
  • une maison d'édition (parfois nommée “éditions XXX” ou “XXX édition(s)”) est une entreprise a priori commerciale où travaillent “publieurs” (‘publishers’, responsables de tout ce qui n'est pas littéraire) et éditeurs (‘editors’), et chez qui les auteurs voient leurs œuvres publiées sous forme de livres. Éditeur et maison d'édition ne sont donc pas du tout synonymes ici et ne devraient pas non plus l'être ailleurs ;
  • une publication est l'acte de réalisation matérielle par une maison d'édition d'un livre qui comporte un certain nombre d'œuvres alors rendues publiques chacune dans une édition particulière. Certaines publications sont à destination de la jeunesse, ce qui correspond à une décision commerciale de la maison d'édition et n'est donc pas un attribut intrinsèque des œuvres concernées — par exemple, certains romans, comme ceux de Stefan Wul, sont proposés à un public ciblé de lecteurs dont l'âge moyen diminue au fil des décennies ; d'autres romans sont parfois même publiés simultanément pour deux publics différents, comme "l'Âge des miracles" de Karen Thompson Walker, en adultes et en jeunesse ;
  • pour les publications originales (c'est-à-dire dans une langue autre que le français et qui est très souvent l'anglais), largement cataloguées par ailleurs, seul un sous-ensemble est donné, dans un souci de concision, dans une optique historique et pour faciliter l'accès : première publication fanzineuse ou hors genre ou numérique puis passage en revue ou en anthologie spécialisée, intégration ensuite à un recueil ou publié en volume indépendant, mais aussi dans un ‘best of’ annuel ou de l'auteur, dans une intégrale, en tenant compte du support qui a servi spécifiquement à la traduction, avec mention des variations de titre original et des versions successives du texte (certaines d'entre elles seulement ayant été traduites en français, ce qui est, si possible, notifié). S'il y a publication simultanée en Grande-Bretagne et aux États-Unis, c'est la nationalité de l'auteur qui préside à ce qui sera uniquement mentionné. Ces références sont le plus souvent trouvées dans les volumes de la bibliothèque anglo-saxonne de Quarante-Deux, moins systématique mais tout de même non négligeable, en tout cas non répertoriée ici, avec l'aide bienvenue des travaux anciens (fiables) de William Contento ou des données actuelles (vérifiées à cette occasion) de l'Internet Speculative Fiction Database ;
  • une édition est l'état spécifique d'une œuvre (une version particulière d'un roman, la composition d'un recueil à une date donnée) qui après accord entre tous les signataires (auteurs et éditeurs) est l'objet d'une publication par une maison d'édition. Une œuvre peut donc avoir plusieurs éditions différentes qui ont été l'objet d'un nombre parfois beaucoup plus important de publications — par exemple "1984" de George Orwell, qui a essentiellement quatre éditions correspondant aux quatre traductions si on fait abstraction du matériel éditorial, mais un nombre considérable de publications ;
  • une œuvre est la concrétisation de l'activité intellectuelle d'un auteur en liaison avec son éditeur, dont tout un chacun peut faire usage si elle a bénéficié d'une publication ;
  • une œuvre de Science-Fiction est une vue d'artiste qui s'exprime sur la science ;
  • un ouvrage est une œuvre dont on ne précise pas sur le champ la nature parce que cela n'est pas nécessaire au moment où l'on en fait état ;
  • un recueil est une œuvre plurielle qui comprend plusieurs œuvres singulières du même signataire, une œuvre de second niveau en quelque sorte — sa composition est le résultat probable d'un accord entre l'auteur et son éditeur ;
  • une anthologie (par abus de langage signifiant simplement “recueil collectif” sans notion aucune de florilège) est une œuvre plurielle qui comprend plusieurs œuvres singulières de signataires différents, une œuvre de second niveau en quelque sorte — sa composition est le résultat du choix de son éditeur (son anthologiste). Une anthologie critique est un ensemble rédactionnel consacré à une notion abstraite (le space opera), alors qu'un dossier traite d'une entité cataloguée en tant que telle (auteur, roman, collection, cycle, etc.) ;
  • un groupement de textes désigne un ensemble d'œuvres placées sous un titre global au sommaire d'un livre ne comportant pas que lui sans que l'on puisse vraiment parler de recueil inclus (comme dans les omnibus qui proposent parfois plusieurs recueils entiers à leur sommaire). Le titre commun ne peut pas être considéré comme un simple intertitre et se doit d'apparaître dans le détail des œuvres du signataire, comme par exemple Trois contes de la rivière du ciel de Vandana Singh ;
  • une série de textes désigne un ensemble d'œuvres le plus souvent du même auteur dont le contenu se répond et qui forment cycle, trilogie, etc. Ces œuvres liées, surtout s'il s'agit de nouvelles, sont en général publiées dans des livres éparpillés dans l'espace et le temps, mais il arrive qu'elles soient réunies pour composer un recueil ;
  • un titre conventionnel est celui sous lequel une œuvre est le plus connue, les autres titres étant bien sûr mentionnés mais de manière moins proéminente. Il a fallu parfois choisir derechef (et car tel est notre bon plaisir) lequel de ces différents titres serait considéré ici comme le principal, en préférant dans le cas d'une traduction celui qui s'approche le plus de la version originale. Dans les cas où le titre original a été conservé tel quel ou presque pour l'une des traductions, mais pas pour une autre, c'est le titre en français qui est systématiquement retenu, même s'il est formulé tout autrement ("l'Oreille interne" de Robert Silverberg, et pas "Dying inside" ; "le Don" de Christopher Priest, et pas "le Glamour"). Tous ces titres sont rédigés en ne gardant comme capitale que la lettre de classement et l'initiale des noms propres : "une Chasse à l'ugu-dugu dans les marais de Kwân" ;
  • un complément de titre précise en général le type de l'œuvre concernée. Il n'a été gardé que s'il apportait une information non triviale et intéressante : pas “roman” pour un roman, donc, mais certainement “roman” pour ce qui se révèle innocemment être un recueil de nouvelles qui ne se répondent d'ailleurs pas forcément entre elles et qu'on ne peut même pas considérer comme une série de textes ;
  • romans et nouvelles ne correspondent ici qu'à un simple critère de longueur, et non à une appartenance à un genre littéraire. Puisque le français est plus bavard que l'anglais, on dira (en référence aux termes ‘novella’ ou ‘novelette’), en ajoutant environ 10 % et en arrondissant, qu'un roman fait plus de 260.000 signes, qu'un court roman va de 115.000 à 260.000 et une longue nouvelle de 49.000 à 115.000, qu'une nouvelle ou autre forme de textes courts n'atteint pas 49.000, et qu'enfin une micronouvelle s'évalue à l'œil puisqu'elle ne s'étend que sur un seul paragraphe. Pour le rédactionnel, le calibrage est plus vague : un essai est assez long et un article plus court…

Accès

On consulte exliibris en cliquant simplement sur des liens — ou en utilisant le doigt selon l'interface utilisée. On peut aussi se reporter à l'index des noms, qui liste divers types de signataires (auteurs, éditeurs, traducteurs, illustrateurs, personnages et autres intervenants) en multipliant les variantes de classement (Marion Zimmer Bradley et Marion Zimmer Bradley, à B ou à Z, donc). L'orthographe originelle de ces noms, notamment lorsqu'elle n'est pas en caractères latins, est trouvable dans la liste des Restitutions.

Sur chaque page, un champ de recherche simple en texte plein est disponible, en attendant une fonction plus sophistiquée qui saurait hélas tarder.

Dans tous les sommaires, des filets représentent visuellement la taille relative des œuvres concernées. Des boutons d'exploration permettent de repérer plus facilement la fiction du rédactionnel, les textes francophones des traductions. Voir par exemple la quarantième livraison du périodique Change.

Dans la liste des œuvres publiées dans une série ou une collection entièrement cataloguée, d'autres boutons permettent des filtrages selon la langue d'origine, ou des classements alphabétiques ou chronologiques selon les dates de publication originale ou française. Voir par exemple l'anthologie périodique Étoiles vives.

On peut être informé des nouveaux catalogages en s'abonnant au fil atom général :

<https://www.quarante-deux.org/exliibris/index.atom>

On peut aussi s'aventurer sur Twitter si on ne s'intéresse qu'aux nouvelles parutions, mais est-ce vraiment la peine ?

De manière plus granulaire, on peut suivre un type d'information particulier en choisissant un peu partout un fil atom spécifique sous l'icone habituelle fil, par exemple sur la page de Ken Liu ce qui concerne ses romans ou nouvelles :

<https://www.quarante-deux.org/exliibris/oeuvres/l/Ken_Liu/fiction.atom>

ses articles ou assimilés :

<https://www.quarante-deux.org/exliibris/oeuvres/l/Ken_Liu/redactionnel.atom>

ce qui a été ou sera dit de lui :

<https://www.quarante-deux.org/exliibris/oeuvres/l/Ken_Liu/paratexte.atom>.

  1. Tout en ne perpétuant pas nécessairement et scrupuleusement les erreurs constatées (orthographe, omissions, variations involontaires et malvenues de formulation), qui ne méritent guère de passer à la postérité et sont tout au plus signalées, la connaissance supérieure du contexte de publication s'imposant parfois à ce qui est simplement “marqué”.
  2. Tout est bien sûr sujet à caution : par exemple, les notions de première publication française ou de première traduction française ne peuvent être que supposées car régulièrement battues en brèche par des découvertes inattendues.
  3. Non, rien ne traite ici des qualités intrinsèques de l'œuvre…
  4. Même cachées à l'intérieur des romans et des nouvelles lorsque ces poésies sont données au complet.