Hannu Rajaniemi : le Voleur quantique
(the Quantum thief, 2010)
roman de Science-Fiction
- par ailleurs :
« Si la Science-Fiction ne vient pas à moi, j'irai-t-à elle. » m'écrié-je, tel un nouveau Lagardère, devant le sinistre spectacle des rayons de SF déserts dans les librairies, la sirupeuse lenteur des parutions dans les collections qui lui sont ou qui lui ont été légitimement dédiées.
Bien sûr, j'aurais pu parler des Enfants du ciel de Vernor Vinge, mais après un Feu sur l'abîme, dont l'indéniable mais pesante qualité m'est restée sur l'estomac, j'ai craint de risquer une indigestion de Dards.
Ou m'exprimer à propos du Voleur quantique, publié tout récemment. De Hannu Rajaniemi, mystérieux écrivain finlandais qui, sur les traces de son maître Maurice Leblanc — auquel il rend un hommage appuyé —, crée un Arsène Lupin du futur, Jean le Flambeur, criminel posthumain, escroc et manipulateur, spécialiste du vol de cerveau numérisé, enfermé dans une incompréhensible prison.
Nul doute que ce roman s'affirme comme une performance ébouriffante, puisque Charles Stross en est convaincu. À mon grand regret, j'ai dû abandonner le Voleur quantique à la quatre-vingt-seizième page. Alors que j'ai triomphé des expériences science-fictives les plus fuligineuses, de Van Vogt à Peter Watts, en passant par ENtreFER d'Iain Banks, etc.
Est-ce l'effet d'une traduction plus ou moins réussie à cause de la complexité du texte ?(1) Je crains plutôt qu'il s'agisse d'un manque d'empathie avec l'auteur, dont l'ouvrage s'éloigne fort de l'impertinente légèreté de Leblanc. Ce qui neutralise le précipité chimique indispensable à l'infusion du texte dans ma théière cérébrale.
Voilà qui ne devrait pas fatalement vous décourager, car ce livre développe un foisonnement d'idées innovantes.
- Des amis m'ont dit que, dans sa version originale, ils ont profité jusqu'à la fin d'un redoutable plaisir.↑
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