KWS : comptes rendus de lecture sur la Science-Fiction

Et l'actualité ?

éditorial à KWS 29-30, août 1998

par Pascal J. Thomas

Dans chronique, il y a Chronos/le Temps, et KWS, même s'il privilégie le recul du regard critique, s'efforce de parler des livres que vous avez encore une chance de trouver sur les étagères de vos libraires. Étagères qui ressemblent de plus en plus à des portes tournantes, c'est vrai. Alors, venir vous parler de l'Orbe et la Roue de Michel Jeury, dont la dernière réédition remonte à des lustres, c'est peut-être un peu fort, me direz-vous. Tant pis. J'ai trouvé que le texte de Jean-Louis Trudel était intéressant, et qu'il n'était pas mauvais de temps en temps de prendre un point de repère par rapport aux auteurs-phares d'une autre génération. Le sommet de la vague précédent pour la SF francophone, dira-t-on ; nous sommes aujourd'hui sur une nouvelle crête, dont témoigne une anthologie comme Escales sur l'horizon, et il était bien normal de lui consacrer un espace significatif. De même que, vue l'importance du cycle dans la SF francophone (selon, du moins, Trudel, Dunyach et Ruaud, trio auquel je me fierai faute d'avoir lu l'œuvre moi-même), cela ne me gêne pas de consacrer une presque dizaine de pages à Tyranaël d'Élisabeth Vonarburg.

Tout cela aurait-il tenu dans un numéro simple de KWS ? Oui, au prix de l'écrasement du reste. Alors, lectures d'été obligent, voici un numéro double, avec mes surabondantes excuses. Chronos, après tout, était aussi un dieu. Un dieu qui dévorait ses enfants, et je me sens de plus en plus enfant du temps. Ce KWS 29-30 sera donc une occasion de remettre les pendules à l'heure, et de rattraper un certain nombre de retards. On l'espère. Et on recommande, pour l'actualité mais aussi pour le regard critique souvent intéressant de ses collaborateurs (Jean-Pierre Lion, par exemple), les rubriques très fournies de la revue Bifrost, qui rendent compte aussi d'un certain nombre de parutions en langue anglaise.

Comme je le répète avec un lamentable gâtisme, KWS ne vivrait pas sans contact avec ses collaborateurs et lecteurs. De nos jours, la plupart des mots qui me parviendront auront pris origine sous forme électronique, et il semble bien lourd de devoir les faire passer par le support papier, imprimantes, enveloppes, timbres et boîtes aux lettres dévorant nos précieuses minutes. KWS est toujours disponible sur la Toile mondiale, grâce à l'aide précieuse et désintéressée de Quarante-Deux, mais on peut me contacter directement par courrier électronique, et ça me ferait plaisir qu'on le fasse plus souvent !

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