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Roger Bozzetto : écrits sur la Science-Fiction

Quelques auteurs choisis…

Serge Brussolo : un auteur intéressant de la Science-Fiction française ignoré par les Anglo-Saxons

Sans être chauvin, on peut s'étonner de la disproportion qui existe entre la quantité énorme de SF traduite en français depuis l'anglo-saxon et les maigres textes de SF française que le marché anglophone consent à traduire [1]. Dans un premier temps, devant ce mystère, on se prend à penser que c'est une question de qualité : les auteurs anglo-saxons seraient traduits parce qu'ils sont meilleurs que les produits indigènes. Mais, à la lecture, un doute s'insinue. Certes, une bonne part des auteurs anglo-saxons traduits sont de qualité, mais il en est d'autres avec lesquels de nombreux auteurs français soutiennent facilement la comparaison. Mais il y a plus curieux : Serge Brussolo, est un fabuleux écrivain de SF. Il est traduit en diverses langues européennes comme l'italien, l'allemand et l'espagnol, sans oublier le roumain et le bulgare. On peut donc regretter que le marché de la SF anglo-saxonne l'ignore, d'autant que cet auteur présente une inventivité qui permettrait peut-être de régénérer un imaginaire de la SF, qui apparaît parfois sur son déclin. Pourquoi ? Est ce dû au manque de curiosité pour tout ce qui n'est pas étatsunien ? À un sentiment de supériorité qui ne considérerait comme SF que ce qui est produit dans l'espace anglophone ? Le résultat est là. Serge Brussolo demeure un “illustre inconnu” des lecteurs anglo-saxons — si l'on excepte une infime minorité qui lit le français et s'intéresse à la SF. Et pourtant…

Serge Brussolo un cas à part dans le cadre de la SF française

Né en 1951, il a publié à ce jour depuis 1977 où il a commencé à être édité professionnellement, une cinquantaine de romans et de recueils proprement SF, une dizaine au moins de romans policiers et une quinzaine de romans fantastiques ou d'épouvante. Soit en moyenne de 4 à 5 romans annuels. De plus, depuis quelque temps, il s'intéresse à la littérature générale, se passionne pour les romans historiques, etc. [2].

En somme nous avons là une productivité “à l'américaine” que l'on pourrait comparer à celle d'un Robert Silverberg ou d'un Stephen King [3]. En cela déjà il se distingue des auteurs français de SF [4] qui, mis à part ceux qui sont “auteur maison” dans des collections très populaires, publient en général assez peu, et sont moins polyvalents. Ajoutons qu'il a publié dans de nombreuses collections de SF, mais la majorité de ses textes est éditée aux collections "Présence du futur" chez Denoël, et Fleuve Noir "Anticipation", collection plus populaire — et où ses textes tranchent par leur inventivité.

Mais Serge Brussolo n'est pas simplement intéressant pour ses talents de polygraphe. S'il rencontre un énorme succès chez les lecteurs français — au point que son nom devient une sorte de label — c'est que ses ouvrages possèdent un certain charisme. Il éveille en effet, chez les amateurs, un tel intérêt qu'on lui a consacré plusieurs numéros spéciaux : dans des fanzines comme SFère, des revues semi professionnelles comme Phénix, en Belgique et imagine…, au Québec sans compter une bibliographie exhaustive et commentée par un fan [5]. Ces numéros spéciaux, devenus presqu'introuvables, présentent des interviews et des inédits de Serge Brussolo ainsi que des articles sur son œuvre. Dans la Bibliographie de Sprauel figurent les nombreux comptes rendus de ses ouvrages aussi bien dans les journaux que dans les revues, et même dans une revue universitaire [6].

Pourquoi cet engouement pour Serge Brussolo ?

Pour comprendre le succès de Brussolo, il faut se reporter à ce qu'est devenue la SF en France. Après Jules Verne qui a servi de phare mondial et de modèle pour la SF, la SF française a décliné, sans doute parce que l'image de la science et du progrès technologique a été perçue de manière négative entre les deux grandes guerres. Après 1945, sous l'impulsion de la SF anglo-saxonne, une sorte de renaissance de l'imaginaire lié à la spéculation sur le futur et les virtualités a vu le jour. Mais très tôt, après un bon début, où l'on trouve des auteurs comme Gérard Klein, Stefan Wul ou Charles Henneberg, les vieux démons de la SF française ont repris le dessus dans les années 80. Les auteurs de SF ont alors cru qu'ils devaient écrire comme ils imaginaient qu'écrivent les auteurs de mainstream. C'est-à-dire qu'ils ont joué à “faire l'écrivain” au lieu de se colleter à la réalité pour lui donner forme. D'où un nombrilisme exaspérant, et des prétentions risibles, à la Curval, aboutissant à des amphigouris qu'ils prennent pour de la subtilité. Ces jeux narcissiques ont longtemps éloigné les lecteurs de tout ce qui, de près ou de loin ressemblait à une SF française [7]. Celle ci semblait prendre un plaisir suicidaire à ne plus se présenter comme de la SF, et croyait ainsi naïvement faire son entrée en littérature.

Brussolo a été connu par sa dixième nouvelle publiée "Funnyway" qui a gagné le grand prix de la SF française dans sa catégorie, et a été publiée dans une anthologie de jeunes auteurs Futurs au présent chez Denoël en 1978. Jusque-là, il n'était connu que des lecteurs de quelques fanzines. À partir de 1978, il va entamer une série de recueils de nouvelles, avec Vue en coupe d'une ville malade, et Aussi lourd que le vent, qui est aussi le titre de l'une des plus extraordinaires nouvelles post (ou para) ballardienne que je connaisse. En somme, Brussolo a commencé, en SF, dans le sillage en apparence “très français” d'une SF qui présente une grande maîtrise de l'écriture, et se gargarise de la virtuosité de ses jeux sur les signifiants. On comprend qu'il ait pu séduire alors les éditeurs, influencés par cet aspect littéraire.

À y regarder de plus près cependant, et avec le recul, on s'aperçoit que la véritable originalité de Brussolo n'est pas là. Sinon, comme bien d'autres, il aurait sombré dans un juste oubli, fasciné par son image d'écrivain dans un miroir. Certes, la maîtrise est là, comme la virtuosité rhétorique, mais elle apparaît par endroits comme un carcan. Très tôt, et dès le premier roman Sommeil de sang — un chef-d'œuvre de la SF — on va s'apercevoir que ce qui fait son originalité, ce qui est fascinant c'est sa manière d'explorer les territoires d'un imaginaire, si luxuriant qu'une jungle semble, en comparaison, aussi ordonnée qu'un échiquier. Cette puissance, cette capacité d'invention d'images, de situations à la limite du délirant — et qui apparaissent comme des morceaux de chair arrachés crus à des territoires oniriques — envoûte littéralement.

L'univers brussolien est aussi indescriptible que celui de Lewis Carroll.

Ce rapprochement, pour saugrenu qu'il soit, n'est pas arbitraire. Comme le père d'Alice, Brussolo explore un univers onirique avant tout. Il en décrypte les règles, puis bâtit ses romans sur leur transgression. Lewis Carroll insère ses récits à dominante onirique dans le cadre de romans d'aventures ou de conte pour enfants, avec nursery rhymes et limericks, en jouant en logicien sur des jeux de signifiants, comme ceux qu'affectionnera plus tard Van Vogt dans le Monde du Ā. Brussolo inscrit ses fantasmes dans le cadre balisé de la SF classique, qu'il subvertit allégrement pour notre plus grand plaisir. Mais où Douglas Adams [8] s'amuse avec virtuosité, et nous maintient à la surface irisée des mots et des images, Brussolo affronte des territoires de cauchemar.

On trouve, dès Sommeil de sang tous les ingrédients de la SF classique : sur une planète perdue dans l'immensité, une lutte oppose des sédentaires urbains exploiteurs de mines à des nomades d'un désert. Mais les mines sont ici des mines de viande fossile, tenues par la corporation des bouchers, et les travailleurs en sont des végétariens. Quant aux nomades ils parcourent les sables acides et vivent sur des peaux qui leur servent d'oasis portables. D'où proviennent ces mines de viandes, que recherchent les nomades, quels trajets sont évités, que se passe-t-il quand les “animaux montagne” se mettent en marche ? Ce sont là quelques éléments à partir de quoi le récit se construit, laissant le lecteur hésiter entre la sidération et l'émerveillement. On est donc loin en apparence de la SF classique, et on peut avoir l'impression d'être dans la pure fantaisie. Ce n'est pas le cas, les références à l'univers SF sont présentes.

Certes, on peut lire Carnaval de fer comme la simple recherche d'un pèlerinage oublié, ou interdit. Mais les étapes de cette quête par le héros ne relèvent pas des obstacles habituels, et par eux la quête bascule dans un délire, que la narration maîtrise, mais qui emporte l'imagination du lecteur. On y trouve des fêtes mortelles, des cités de muets, des hordes de nains, et au bout du compte l'arrivée au but qui n'est que déception — et pas uniquement parce que le récit se termine. Le rapport que je hasardais avec Lewis Carroll est encore plus visible dans Portrait du diable en chapeau melon. Des enfants ont été oubliés dans une crèche, sous la garde de nounous cybernétiques, qui ne se rendent pas compte que les enfants ont grandi. Elles continuent de les traiter comme des bébés, ce qui transforme la vie en cauchemar. Comme ces nounous sont la source unique du savoir des bambins maintenant adultes, on imagine l'interprétation que ces adultes font des légendes et des récits que les nounous racontent. On le voit, des allusions à la littérature et à l'univers de la SF sont là, mais ils ne sont pas pris dans le cadre d'une spéculation de type extrapolation technique ou scientifique. Ils le sont dans le cadre d'une poétique, dans la logique d'une fantasmatique, qui pourtant ne rompt pas totalement avec l'univers de la SF classique.

Un ordre secret sous l'exubérance manifeste

La SF classique, comme toute représentation à vocation mimétique, tend à présenter un univers cohérent. Elle le fait en extrapolant linéairement des données sociobiologiques. HG Wells, dans La machine à explorer le temps, fait dériver les Morlocks et les Elois des classes sociales existant à son époque.

Les auteurs de SF actuels, comme Greg Bear par exemple, font dériver leurs univers d'une métaphorisation suivie, comme chez Wells, d'un passage à la limite, exploration délirante de certaines virtualités de la science et/ou de la technique. Dans ces mondes ainsi créés, les auteurs posent des intrigues, dont le but est de montrer un héros qui arrive à surmonter les contradictions initiales de toutes sortes. Il rend ainsi acceptable et gratifiante pour le lecteur, au plan idéologique comme au niveau affectif, le résultat auquel il aboutit. Un nouvel ordre est alors trouvé, dont il est le garant, un sens nouveau apparaît, en relation avec l'idée que l'on se fait du vraisemblable et du sense of wonder — qui varie selon les époques de la SF [9].

Brussolo ne procède pas autrement. Mais il le fait selon deux axes différents.

Dans un certain nombre de ses textes, il joue sur les thèmes de base de la SF et leur fait rendre des effets nouveaux. D'une part le héros de ces textes n'aboutit nulle part, il semble n'être là que pour permettre au récit de se poursuivre : c'est une sorte de “personnage-caméra” qui nous fait rencontrer les monstres et les merveilles que l'ingéniosité imaginative, à l'œuvre dans le texte, nous met sous les yeux. Ce héros rencontrera selon les ouvrages, des planètes truquées, des fioles contenant des semences de mondes, des arbres mordus par des serpents explosifs, des animaux montagnes, des animaux planètes, des planètes comme des corps fiévreux, des cimetières de robots semi détraqués qui fonctionnent par éclipses, des hybrides homme/tank, ou homme/livre. Tout ceci n'est qu'un modeste échantillonnage, et ces situations créent des méandres d'histoires, de recherches, de quêtes, d'enquêtes ou de fuites. Cela étant, les histoires où ces situations et ces “objets oniriques” apparaissent ne sont pas décousues : elles font partie d'une trame correctement tissée, qui donne lieu à des histoires un peu délirantes, et qui gardent une part de mystère, comme dans toute bonne histoire de SF [10].

Dans d'autres textes, comme L'homme aux yeux de napalm on retrouve certes cette inventivité et cet apparent désordre, mais il semble qu'on puisse y reconnaître aussi l'équivalent d'une dynamique spécifique. Dans cet ouvrage, le narrateur est devenu écrivain de SF pour tenter d'exorciser, par l'écriture de ces romans, une entité. Il s'agit d'un E.T. qu'il a — par inadvertance alors qu'il n'avait que douze ans — condamné à demeurer sur Terre, et qui le hante. David, le narrateur, est obligé de vivre dans ses nuits, peut-être en rêve, une sorte d'enfer, de même que l'entité en question erre sous la forme de grotesque père Noël dans une fabrique de jouets. On retrouve ici le rapport traumatisé à l'enfance déjà entrevu dans Portrait du Diable en chapeau melon [11] .

Dans Le syndrome du scaphandrier, on rencontre une thématique parallèle. Le héros est un chasseur de rêves. il plonge chaque nuit au plus profond du sommeil pour ramener ce que Borges dirait des “hronirs” [12], à savoir d'étranges objets “hors de ce monde”, qu'il vend à d'avides collectionneurs. tout cela n'est-il qu'une maladie de son imagination ? Cependant les “objets trace” sont bien là.

On peut voir dans ce récit le cœur de la thématique onirique de Brussolo. Comme le plongeur, Brussolo se déplace au centre d'un univers onirique [13]. Mais, comme les paysages technologiques de Ballard, cet univers n'est pas simplement un univers personnel. Brussolo y croise des mythes, ceux d'un ancien mode comme ceux d'un “futur proche”. Les débris sont ceux à la fois des mondes anciens de l'imaginaire et des spéculations à court ou moyen terme. Ses personnages y percutent des bribes de réalités incongrues, venues des musées imaginaires, des rencontres que les surréalistes n'auraient pas reniées. Ils y croisent les univers de René Magritte, de Max Ernst, de Maurice Escher, de Paul Delvaux et de Salvador Dali. Ils y rencontrent et se procurent les plus beaux morceaux parmi les bribes de mondes rêvés par Cyrano de Bergerac, Swift ou Lucien de Samosate. Ils y côtoient les personnages du Festin nu (The Naked Lunch) de William Burroughs et y lutinent les filles fleurs des légendes moyenâgeuses.

L'ordre qui règne dans cette luxuriance et ce capharnaüm apparent est celui, protéiforme, du désir d'écrire. Et la SF en est le matériau privilégié [14].

Brussolo l'inclassable

Auteur prolifique, polyvalent et pourtant secret, Brussolo demeure inclassable si on tente de le situer dans la SF française. Il prend cependant une dimension intéressante si on le situe au plan de l'évolution globale du champ de la SF.

Comme Jack Vance, il propose des planètes folles avec des histoires de quête : mais le récit n'aboutit pas à une conclusion euphorique malgré des développements en buissonnement.

Comme Sheckley, il a le chic pour inventer des situations d'incongruité totale, mais il possède un autre genre d'humour que l'acide Sheckley.

Comme Van Vogt, il possède le génie de l'hypercomplication, et même l'aspect de “gâcheur cosmique” que reprochait Damon Knight à l'auteur étatsunien [15]. Tous deux, en effet, ont parfois du mal à structurer leurs textes selon une belle rhétorique fictionnelle. Voilà un inventaire superficiel et contrasté des sources “culturelles” qui l'ancrent dans la bonne vieille SF.

Mais il ne s'y cantonne pas. Brussolo tente de faire coïncider la mise en fiction de ses fantasmes personnels — touchant à l'enfance, à la peur de la folie, à l'irruption de l'inimaginable [16], et l'exploration des fantasmes collectifs que la SF a inventée dans le cadre du développement de la culture qu'elle a imposé à l'imaginaire occidental. Sous cet angle, il se présente comme un avatar singulier de J.G. Ballard, bien qu'il s'en distingue sur le plan de la technique littéraire, qui est beaucoup plus “littéraire” chez J.G. Ballard. Cela ne marque pas chez Brussolo un manque de savoir faire, car il a entamé sa carrière de nouvelliste par des œuvres extrêmement ciselées, et très ballardiennes. C'est que son imaginaire requiert un flux torrentiel, afin de pouvoir briller de toutes ses facettes. Ce n'est que dans un amoncellement échevelé d'images qu'il peut emporter, presque d'inconscient à inconscient, le lecteur dans des abîmes d'émerveillement, ou de perplexité [17].

Cela étant, les goûts des lecteurs français et du marché anglo-saxon ne coïncident pas toujours. La France a fait de Poe un grand poète, de Van Vogt et de PK Dick des auteurs d'exception, alors que les Anglo-Saxons les regardaient avec un rien d'incompréhension.

Il est donc possible, en revanche, que Brussolo, par des qualités qui le rapprochent des deux derniers auteurs cités, demeure une énigme, ou ne séduise pas les éditeurs de la SF anglo-saxonne.

Notes

[1] Le cas d'Élisabeth Vonarburg est intéressant. Française devenue québécoise, elle écrit en français. Après une carrière remarquable dans cette langue avec des nouvelles et des romans primés, elle a fait traduire ses textes. Ceux ci ont été extrêmement appréciés par les Anglo-Saxons. Elle est maintenant présente sur les deux marchés, et dans les deux langues. Mais cela lui demande un double travail, et donc freine sa créativité fictionnelle.

[2] Je ne m'intéresserai ici qu'à la dimension de science-fiction de son œuvre.

[3] Comme les auteurs étatsuniens, il a exercé divers petits jobs avant de vivre de sa plume.

[4] Il existe aussi un autre auteur de SF qui touche à de nombreux genres, mais semble maintenant se spécialiser dans le roman policier, c'est Pierre Pelot.

[5] SFère nº 16 juin 1984. Dossier Brussolo ; imagine… nº 44 juin 1988. Québec. ; Phénix nº 24, 1990 Bruxelles. Alain Sprauel, Bibliographie de Serge Brussolo.

[6] BOZZETTO (Roger). "La SF comme sujet d'une métamorphose : le cas de S. Brussolo", Cahiers du CERLI nº 13. P.U. de Reims. 1987. p. 45-60. C'est, après Michel Jeury, le seul cas connu d'un auteur français de SF analysé dans le cadre d'une revue de ce type.

[7] Tous les auteurs français de cette époque ne sont pas à mettre dans le même panier et les lecteurs ont effectué un tri. On a pu lire avec admiration certains ouvrages de Michel Jeury, de Francis Berthelot, de Jean Claude Dunyach ou de Jacques Barberi. Mais, aujourd'hui, soit ils ont abandonn é la SF comme Michel Jeury, soit ils trouvent peu de débouchés.

[8] ADAMS (Douglas) Globalement inoffensive. Denoël (Mostly Harmless. Heinemann London. 1992)

[9] WELLS (HG) La machine à explorer le temps (The time machine)

BEAR (Greg) Eon, ou mieux l'Envol de Mars (Moving Mars), Tor, NY 1993.

[10] Ce sont surtout des textes publiés dans la collection populaire du Fleuve Noir "Anticipation".

[11] De ce point de vue, une comparaison avec Stephen King serait pertinente.

[12] BORGES (Jorge Luis) "Tlön Uqbar Orbis Tertius" in Fictions.

[13] Dans une de ses dédicaces Brussolo indique à propos de ce texte qu'il s'agit peut- être d'une “autobiographie rêvée” (?)

[14] Sommeil de sang, Le Carnaval de fer, Portrait du diable en chapeau melon, l'Homme aux yeux de napalm et Le syndrome du scaphandrier sont des textes publiés dans la collection "Présence du Futur" chez Denoël. Une collection moins populaire que le Fleuve Noir "Anticipation", et Brussolo y travaille en général plus ses textes, car il en publie moins.

[15] KNIGHT (Damon) Cosmic jerrybuilder : A.E. Van Vogt. in In search of Wonder . Advent. Chicago. 1967. p. 46-62.

[16] Ces fantasmes donnent lieu à un traitement spécifique étonnant dans ses textes fantastiques et d'horreur, que je n'examine pas ici. Voir "Érotisme et horreur moderne" in Roger Bozzetto, Territoires des fantastiques , Presses de l'Université de Provence, 1998.

[17] Ce qui le rapprocherait de Van Vogt.

Les références bibliographiques sont sous la seule responsabilité de Roger Bozzetto ; celles qui ont été vérifiées par Quarante-Deux sont repérées par un astérisque.