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Vous êtes ici : Quarante-Deux KWS Sommaire du nº 57 Boris Vian

Keep Watching the Skies! nº 57, août 2007

Claire Julliard : Boris Vian

rédactionnel

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chronique par Éric Vial

Représentant typique des transfictions chères à Francis Berthelot, lié à Queneau qui l'est tout autant, Boris Vian (1920-1959) mérite largement un coup de chapeau dans KWS. Et cette biographie inédite, publiée directement en poche, fournit un bon prétexte. Même si, justement, c'est une biographie : l'homme avant l'œuvre et bien avant la fraction de l'œuvre relevant de ce qui nous intéresse ici. Fraction d'ailleurs non négligeable, même pour ce qui est de la S.-F. au sens le plus strict, entre la traduction et la promotion de Van Vogt et du non-A, le côté Île du docteur Moreau d'Et on tuera tous les affreux, l'article-manifeste sur "un Nouveau genre littéraire : la Science-Fiction" écrit avec Michel Pilotin/Stephen Spriel et publié en 1951 dans les Temps modernes de Sartre, et même, et même, donnée trois semaines en novembre 1955, « la première revue nue » de S.-F. Sic. Plus le Club des Savanturiers sur les activités duquel il serait bon qu'un dernier témoin ou un témoin de témoin éclaire l'auteur et la postérité. Plus tous les périphériques. Tout ce qui glisse vers le genre, entre surréalisme et humour. Tout ce qui se promène entre métaphore et contre-pied. Même s'il est davantage question des caves de Saint-Germain-des-Près ou du Collège de Pataphysique, des indignations des bien-pensants professionnels et de la bêtise crasse de bien des articles de presse, d'une vie privée chahutée, de la double morale naïvement assumée, des amis, et d'un cœur malade qui finit par avoir le dernier mot. C'est une biographie, et seulement une biographie — tant pis ou tant mieux, et ce n'est déjà pas mal.