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La petite chronique de nuit de Philippe Curval

Galaxie 139, décembre 1975

Dominique Douay : Éclipse ou le Printemps de Terre XII

Joël Houssin : Locomotive rictus

Philip K. Dick : les Marteaux de Vulcain

Arthur C. Clarke : Lumière cendrée

Anthologie composée par Jacques Sadoul : les Meilleurs récits de Planet Stories

Jack Vance : les Mondes de Magnus Ridolph

Samuel R. Delany : Vice versa

Philip K. Dick : le Bal des schizos

Les ormes meurent : ormes sages et bien ordonnés des perspectives urbaines, ormes taillés des parcs séculaires, ormes champêtres. Qui n'a vu cette année dans une haie, dans la touffeur verte d'une forêt, entre deux façades de pierre, le flamboiement mortel de son feuillage embraser soudain la colonne noire de son tronc ? Partout, en France, les ormes s'étiolent et périssent. Pourtant, il s'agit d'un arbre résistant. Voyez leurs troncs courbés, leurs branches griffues, leurs feuilles rongées de sel dans les bosquets de protection que les premiers propriétaires des jardins de vacances ont installés à la fin du siècle dernier sur les rivages maritimes. Là, ils tiennent bon. Alors, ce serait à cause des c… nucléaires (comme dirait Jean-Sol Partre) ? Non. Quelque nouvelle forme de pollution atmosphérique ? Pas du tout. Un pesticide, un défoliant quelconque inventé par des chimistes débiles, une myxomatose végétale ? Ce n'est pas ça.

Qu'est-ce qu' Ils ont fait alors pour que les ormes meurent ? Les arbres ne meurent pas sans raison ! Qui ça : ils ? Eh bien quoi, eux, les responsables du monde, massacreurs de cette planète, ceux qui brisent la chaîne écologique, les hommes. Rien, ils n'ont rien fait. Je ne peux pas le croire ! Si, il s'agit tout simplement d'un insecte qui transporte un petit champignon qui se fixe entre l'arbre et l'écorce ; les sécrétions de ce petit champignon obstruent alors les vaisseaux de l'orme et provoquent son long et irrémédiable étouffement ; sans compter qu'un papillon vient déposer ses œufs dans les feuilles et que ses chenilles dévorent ensuite toute la chlorophylle, transformant ces feuilles en fines dentelles dont ne subsistent que les nervures. L'action conjuguée de ces deux charmantes bestioles va provoquer à brève échéance la disparition des ormes sur toute la surface de la planète.

Que voilà, que voici une sinistre histoire de Science-Fiction : des petits prédateurs se lèvent dans l'obscurité pour combattre la suprématie de l'homme dans le domaine de la rupture d'équilibre écologique. Ce n'est sans doute qu'un début. Il paraît d'ailleurs qu'il y a eu de nombreux exemples semblables au cours des ères qui ont précédé l'apparition de l'homo sapiens. Mais, dans le cas des ormes, ce serait plutôt une forme moderne d'agression, plus efficace, plus rapide, plus réfléchie, plus tragique, peut-être la fin d'une vendetta millénaire.

Gardons-nous d'intervenir ; ça ne nous regarde pas. Ce processus de destruction provient d'une origine qui nous dépasse. Elle est si bonne, la Nature, et nous si peu importants. Sa seule erreur (à la Nature) a été de nous faire penser. Pourquoi penser ? À quoi ça sert ? Il est si bon de tomber comme une feuille rongée par un ver, de détaler comme un lièvre devant un renard, de crever aussi rapidement qu'une éphémère au premier coucher du soleil. La Nature est raciste, meurtrière, sectaire, impitoyable. On aurait tort de vouloir changer cet ordre. Il est divin, n'est-ce pas ?

Divin Versins qui cherche, lui aussi, à établir un univers privilégié dont il tirerait les ficelles éternelles. Il vient à ces fins d'occuper un temple : le premier musée mondial de l'utopie, des voyages extraordinaires et de la Science-Fiction va s'ouvrir en Suisse, à Yverdon. Cette maison de l'Ailleurs abritera la fantastique collection de notre maître à tous : 15 000 volumes, 30 000 documents divers, 300 disques, 500 jeux et jouets ainsi que d'innombrables articles, bandes magnétiques, diapositives et une énorme correspondance. Soit, en tout, près de dix tonnes de matériel. On pourra venir du monde entier pour consulter cet extraordinaire ensemble « qui ne peut pas, ne peut plus avoir d'équivalent » a dit Forrest Ackerman. Bravo ! Pierre, voilà une tentative réconfortante. Elle augure bien du sens de la démesure acquis par l'homo sapiens depuis qu'il a découvert la Science-Fiction !

Science-Fiction qui, à mesure qu'elle prolifère et qu'elle acquiert de l'historicité, va susciter bien des assauts et bien des embuscades. Il n'y a qu'à consulter la préface de Monique Battestini dans le Grandiose avenir, anthologie de la SF française durant les années 50. On y lit : « Après les encouragements du début, Fiction interdit l'envoi de nouveaux manuscrits. La direction, qui entre temps avait changé, devait en effet limiter la production autochtone pour écouler la masse étrangère. Alain Dorémieux, dont les critiques et les nouvelles n'avaient été jusque-là qu'une activité d'appoint, avait remplacé Maurice Renault. ». 

Je m'inscris en faux contre ces déclarations. Je prétends, au contraire, que la proscription des manuscrits français date des débuts de Fiction, que Maurice Renault n'aurait publié que quelques textes des “vieux de la vieille“, plutôt de tonalité fantastique, si Dorémieux n'avait pas pris en main la rédaction en chef de Fiction. Que les manuscrits de mes nouvelles et de celles de beaucoup d'entre nous sont restés en rade au comité de lecture de la revue jusqu'à ce que Dorémieux fasse enfin table rase des structures mises en place et permette la publication des jeunes écrivains.

Que la revue ait été, dès l'origine, soumise par contrat à faire ce fameux dumping pour écouler les nouvelles étrangères bon marché, n'est pas du ressort d'Alain Dorémieux. Que ce dernier ait eu une préférence marquée pour le fantastique moderne est une évidence qu'il n'a jamais cherché à dissimuler à cette époque, cela ne l'a pas empêché de faire un excellent travail pour la SF française. Nous lui devons toujours reconnaissance. Après 68, les déceptions, la lassitude, l'éloignement, le sens de l'humour lui ont fait acquérir une distanciation plus que brechtienne, c'est indéniable.

Sa volonté, il l'affirme encore, aujourd'hui, en ouvrant sa collection "Nebula" à de jeunes auteurs français.

Dominique Douay, en premier, avec Éclipse ou le Printemps de Terre XII. Pourquoi ne pas l'avouer tout de suite, je n'ai pas marché, je n'ai pas flippé, je ne me suis pas envolé. Autant j'aime les nouvelles de Douay, pleines d'invention et de subtilité, autant j'ai trouvé dans cet Éclipse une volonté démonstrative qui anesthésiait son sens de l'imaginaire. Les personnages sont linéaires, le récit manque de substance. Le goût souvent salutaire de l'engagement a neutralisé son talent. Car le talent se révèle à toutes les pages : sens du rythme, dialogue rapide, écriture vive et imagée, évocations subtiles du décor à l'aide de phrases bien ficelées, une force, une fougue, un allant qui ne fatiguent pas. Cet écrivain a toutes les qualités pour venir au premier plan de la SF française. Nul doute qu'il gagnera en refusant de céder à certaines modes, en développant ce qui faisait de lui, dans ses nouvelles, un auteur réellement original. Et puis, après tout, qu'il fasse ce qu'il veut, je ne suis investi d'aucune autorité pour lui donner des leçons ; j'aime simplement m'envoyer en l'air avec un bon bouquin de SF. J'attends son prochain roman avec impatience.

Joël Houssin ensuite, avec Locomotive rictus. Ici, le contraire s'est produit. Je ne connaissais d'Houssin que ses quelques nouvelles du style « Ouais, les mecs » , cher à Actuel, parues à travers les revues et les recueils. Je n'avais jamais réussi à avoir d'échanges avec ce personnage extra-plat, qu'on traverse en lui serrant la main, au cours du congrès d'Angoulême par exemple. Cette fois j'ai découvert, dans Locomotive rictus, un être à trois dimensions, avec toute sa substance. Misogyne, rageur, plein de haine et de hargne, son premier livre ne laisse pas indifférent.

D'abord ce qui me déplaît : ce snobisme qui consiste à régurgiter un vocabulaire, toute une culture américaine pour faire plus marle, plus actuel, dans le vent. Tous ceux qui se font ainsi les transfuges d'une néo-colonisation sournoise sont les premiers à manifester pour la sauvegarde du Larzac ou l'autonomie de l'Occitanie. Comme s'ils ne voyaient pas qu'ils préparent l'aliénation et la folklorisation de leurs enfants. Ils sont déjà responsables de la future transformation du français en langue morte. Peut-être parce qu'ils pensent survivre dans l'avenir grâce aux historiens qui se pencheront sur le cas spectaculaire de l'américanisation de l'Europe.

Ensuite, un manque de rigueur, un goût facile pour le délire verbal que ne sous-tend pas toujours une grande exigence stylistique. Ils prêtent à croire que le livre est réservé à l'auteur — car lui seul en connaît les clés.

Ce que j'ai aimé par contre, sous l'apparente incohérence de structure, sous les débordements de la phrase, c'est la construction rigoureuse du récit qui apparaît au fil de la lecture. Si on ne se laisse pas désarmer dès le début du roman par ces sigles gratuits qui apparaissent, ces personnages qui passent sans raison, ces situations sans suite, on pénètre alors dans un monde dont les contours imaginatifs se dessinent très précisément. Joël Houssin arrive à évoquer un univers qui ne serait probablement pas crédible avec un procédé d'écriture plus traditionnel, un univers purement subjectif où les faits, les gens, les choses sont perçus à travers un filtre réactif. La relation agression-perception du lecteur peut alors s'établir.

Histoire simple d'une société post-atomique, partagée en une série de castes qui se combattent les unes les autres pour abattre leurs prérogatives réciproques. Le héros, Joe Apocalyps, propriétaire du Mega Hallucid (qui permet la communication avec des humains non encore nés ou récemment morts) entre en lice.

En une série de chants-chapitres, tour à tour réalistes ou lyriques, Houssin va nous pousser brutalement jusqu'au dénouement, purement hallucinatoire.

Disciple ouvertement réclamé de Sladek et de Spinrad, Joël Houssin n'en a pas encore acquis la maturité. Pourtant, ses grandes envolées à la Maldoror atteignent une grande beauté formelle, sans être écrites par Lautréamont. Bref, malgré toutes ses influences, malgré toutes les négligences, malgré ces pulsions de haine qui vous agressent tout au long du récit — particulièrement pénibles pour un non-violent comme moi — Locomotive rictus est une œuvre au plein sens du terme. Elle traduit par l'écriture un cosmos intérieur qui ne sera jamais exprimé par aucun autre. Voilà ce que j'appelle une œuvre d'auteur.

Ouf ! Particulièrement difficile de ne pas se mettre à dos toute la jeune SF française tout en restant sincère. Passons donc à des choses plus calmes, qui ne soient pas lénitives. Au Masque, un Philip K. Dick de la première veine, post néo-van vogtien, qui n'est pas plus mauvais qu'un autre, plutôt meilleur même. Toujours agréable de remonter aux sources de l'inspiration et de discerner sous ce Dick qui n'était pas Dick, qu'il y avait déjà du Dick qui serait Dick. Les Marteaux de Vulcain, titre exact, cette fois, est bien dans la tradition de la collection, version actuelle du "Rayon Fantastique".

Autre volume, Lumière cendrée d'Arthur C. Clarke. Il n'est pas nécessaire d'essayer de chercher dans ce Clarke de 1955 s'il y avait déjà du Clarke de Rendez-vous avec Rama. Tout Clarke était dans Clarke et réciproquement. Même absence d'écriture, même génie de recréer une situation inventée avec la précision du physicien et l'imagination du poète réaliste, le même léger ennui sous-jacent au suspense très bien construit. Clarke est sans contredit l'un des meilleurs artisans de la SF, bien au delà du morne Asimov. La SF qu'il écrit se démode difficilement. Je lui conserve un inaliénable attachement.

Chez J'ai Lu, la troisième anthologie de Science-Fiction de Jacques Sadoul, à travers les grandes revues mythologiques. Aujourd'hui, Planet stories. Tous les récits choisis se situent entre 1946 et 1955. Vous ne serez pas déçus, surtout si vous aimez le parfum nostalgique des nouvelles de cette époque de transition. Déjà les premiers pans de mur de la Science-Fiction traditionnelle étaient abattus sous les coups de boutoir de l'humour. Déjà les soucis formels faisaient craquer le vernis culturel de la bonne vieille SF traditionnelle. Le plus original : un Dick du début. Le meilleur : un Henry Kuttner. Le plus rigolo : un Bradbury débradburysé. Le plus agréable : un Leigh Brackett de la bonne cuvée. Malgré cela, je ne pense pas que Planet stories fut la meilleure revue de Science-Fiction américaine.

Chez "Galaxie-bis", qui semble opérer un magnifique redressement, un délicieux Jack Vance. Comme tous les amuseurs, les distrayeurs, tous ceux qui ne cherchent pas à refaire le monde à coups d'assommoir philosophique, comme tous les baladins, Jack Vance est un auteur injustement tenu en suspicion. Alors que ses confrères sans imagination, créateurs d'héroic fantasy à la con, sont encensés par des lecteurs fébriles et déliquescents, Vance sait, lui, créer des contes de fées modernes où les méchants ne sont pas toujours punis, où les princes ont parfois des dents en lame de couteau. C'est pourquoi il est rejeté pour non-alignement au statu quo réactionnaire et repoussé par les amateurs de véritable SF politisée comme fabriquant d'illusion, d'opium idéaliste.

Je me souviens du dépit que je ressentis en apprenant qu'un Monde d'azur, paru dans "Ailleurs et Demain", et que je considère comme son chef-d'œuvre, venait très loin en arrière dans les ventes. Que ce petit avant-propos vous encourage à lire les Mondes de Magnus Ridolph, où Jack Vance, en cinq chapitres-nouvelles, nous transporte à vingt mille années-lumière par seconde dans cinq mondes absurdes et joliment cauchemardesques. De l'invention à gogo, une petite tonalité sheckleyenne qui n'est pas habituelle, voilà de l'ouvrage bien ficelé, excellent pour les longues soirées d'hiver à se chauffer devant les feux du rêve.

Passons maintenant à ma collection “tête de turc”, "Chute libre", chez Champ Libre, dont les couvertures sont si pugnaces.

Donc, dans "Chute libre", un Samuel Delany, Vice versa. Je ne veux pas faire de ségrégation et rejeter tout ce qui n'est pas SF de mes lectures ou de ma bibliothèque. Au contraire, je cherche à équilibrer équitablement les deux parties, ce qui est impossible. Le meilleur qui surnage n'est pas toujours identifiable. J'ai donc lu Vice versa, un roman érotique à forte teneur homosexuelle d'un Delany dont j'ai dit tout ce que je pensais (dans le numéro 10 de cette chronique) jusqu'à changer d'avis.

Quant à faire paraître ce roman dans une collection spécialisée, pourquoi pas, tous les épiciers trompent bien leur clientèle sur la marchandise en prétendant ne pas savoir ce qu'il y a dans la boîte.

Le deuxième volume est un Philip K. Dick de 1972, refusé par toutes les grandes collections françaises ; cette fois-ci, leurs directeurs ne se sont pas trompés comme pour le Prisme du néant. Je n'ai pas pu aller jusqu'au bout du roman. Dire que ce Bal des schizos, traduction libre de We can build you, ne vaut pas de perdre quelques instants serait excessif. C'est simplement un volume composé d'une première partie en forme de roman et d'une seconde partie en forme de dialogue psychanalytique. La seconde partie ne m'a guère enthousiasmé.

Et surtout, quelle traduction ! On ne peut dire que Philip K. soit un fabuleux styliste ; il écrit avec efficacité, simplement, éloquemment. Mais là, argot désuet, familiarités cuculs, expressions boulevardières abondent pour donner un ton très Bal des schizos, décontracté quoi, des contraculturels quoi. Peut-être est-ce cela qui m'a découragé ?

Pourtant, que de belles choses dans ce livre sur la folie qui attaque le monde, sur les relations de l'homme et du robot, sur la misogynie, sur les rapports création-dépression. Et toujours ces merveilleuses inventions dickiennes qui fusent comme un feu d'artifice, ici les orgues électroniques Rosen et la dramaturgie de l'androïde. À mesure que j'écris cette chronique, un frétillement prémonitoire m'annonce que je vais me remettre bientôt à ce Dick inachevé pour l'avaler jusqu'au bout. Car cette liberté, cette désinvolture, ce ton un peu chandlerien qui n'est pas habituel chez Philip K. et qui semble marquer sa dernière période, a déjà donné une très belle œuvre, Flow my tears, the policeman said. Il serait dommage de ne pas deviner, à travers ce décevant Bal des schizos, comment cette nouvelle démarche aboutira au chef-d'œuvre que Dick ne manquera pas de nous donner encore.

Je voudrais finir sur une anecdote personnelle. Nous ne sommes pas nombreux, je pense, à lire Argon, la seule revue de Science-Fiction à l'état brut. Il y a cependant des choses à y glaner. Et puis, un tel courage de faire ce travail, tout seul, en dehors de tous les courants, avec exclusivement des auteurs français rend indispensable de l'acheter chaque mois ! Je lisais donc je ne sais plus quel numéro, quand soudain, au bas d'une critique sur les Soleils noirs d'Arcadie, je découvre, sous la plume d'un certain Sacha Ali Airelle, cette déclaration me concernant : « Philippe Curval n'aime pas la Science-Fiction » . Je ne sais duquel des trois, de Sacha, d'Ali ou d'Airelle cette idée a germé, mais je dénie à chacun le droit de l'écrire. S.A.A. peut prétendre que mes idées sont stupides, que mon style est nul, que je suis le fossoyeur vérolé de la jeunesse ou toutes autres choses pires encore ; mais il ne me connaît pas, je ne l'ai jamais vu, ou alors je l'ai vu sous un autre nom. Il ne peut en aucun cas savoir si j'aime ou si je n'aime pas la SF. Personne d'autre que moi ne peut le savoir, pas plus que de deviner si je suis réellement athée ou croyant, homosexuel ou hétérosexuel. Je revendique le droit d'aimer ce que je veux sans qu'un Sacha Ali Airelle quelconque ne décide du bien-fondé de mes amours.

J'aurais pu faire un long panégyrique de mes services rendus depuis si longtemps à la Science-Fiction, de la part que j'ai prise à sa création en France, mettre en avant les livres que j'ai publiés, mais cela ne prouve rien. Il y a des anciens combattants qui n'ont jamais aimé la guerre.

Alors, je le déclare ici tout net : « J'ai aimé, j'aime et j'aimerai la Science-Fiction. ». Et, que ceux qui ricanent à cette déclaration sachent que je leur pisse à la raie.