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Vous êtes ici : Quarante-Deux KWS Sommaire du nº 47 la Mécanique du Centaure

Keep Watching the Skies! nº 47, août 2003

M. John Harrison : la Mécanique du Centaure

(the Centauri device)

roman de Science-Fiction ~ chroniqué par Noé Gaillard

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Trente ans, en arrondissant, entre l'écriture et notre lecture de ce roman, publié en Angleterre en 1975. Trente ans, et une quatrième de couverture qui ne connaît pas sa chronologie, puisqu'au lieu d'invoquer Vance et Moorcock pour situer Harrison, elle cite Banks, qui n'avait pas encore publié — ou si peu — en 1975. Mais quel lecteur s'intéresse à la date de copyright d'un titre surtout quand il se pare du bandeau “inédit” ? Une dernière remarque concernant la traduction, qui me semble par endroits “maladroite”, dans le sens où le baroque de l'écriture (mélange de termes précis, techniques et tentative de métaphores poétiques) sonne, en français, plus “décalé” (mots arrivant comme des cheveux sur la soupe) que baroque. On imagine que cette remarquable histoire de loser rendrait beaucoup mieux dans un style Jules Verne ou moins rétro Nathalie Charles Henneberg…

La Terre est partagée entre Arabes et Israéliens, et ils ont exporté leurs querelles partout dans la Galaxie. En face la religion des Ouvreurs, qui mettent en évidence la transparence, et des Anarchistes très portés vers l'esthétique avec au milieu les inévitables drogués. L'humanité a vaincu les Centauriens, mais ils ont laissé une machine qui ne peut être activée que par l'un d'entre eux. John Truck est le seul. Il finira par la mettre en marche…

Toutes les péripéties n'ont ici d'intérêt et d'importance que parce qu'elles mettent en évidence la vanité des choses et des gens, le caractère vain de toute chose. Roman désespérant dont on imagine qu'il n'est pas près, hélas, de trouver un large public — les amateurs de Moorcock peut-être plutôt que ceux de Vance, dont les œuvres ambitieuses et/ou soignées ne sont pas encore appréciées à leur juste valeur ; et pour ce qui est de Banks je ne suis pas sûr que la culture soit assez répandue. Dans une dizaine d'années peut-être (?!)