Sauter la navigation

 
Vous êtes ici : Quarante-Deux KWS Sommaire du nº 46 l'Espace de la révélation

Keep Watching the Skies! nº 46, janvier 2003

Alastair Reynolds : l'Espace de la révélation

(Revelation space)

roman de Science-Fiction ~ chroniqué par Noé Gaillard

 Chercher ce livre sur amazon.fr

« Le premier chef-d'œuvre de S.-F. du millénaire ? On en prend le pari… » Ainsi s'achève la présentation en quatrième de couverture et je laisse à son auteur l'audace de sa “proposition”. Je rappelle que nous ne savons presque rien du contenu de l'œuvre, il s'agit donc là d'une incitation à lire qui relève un peu de la menace sous-jacente, insidieuse. Le genre à vous rappeler, au bout du temps estimé nécessaire à la lecture du pavé, pour vous demander si vous avez aimé, au point de vous culpabiliser pour une appréciation un peu trop tiède… Comment, vous n'avez pas aimé ? Mais vous ne savez pas lire alors !

Si, mais c'est toujours la même histoire. Celle de l'individu persuadé d'avoir raison, seul contre le reste du monde, et qui lutte pour imposer sa vision. Celle d'un individu que l'on imagine un peu pervers. Ici Sylveste, un archéologue, découvre les traces d'une ancienne civilisation et s'interroge en cherchant à aller au plus près du dernier point que ces Anciens ont approché. Mais c'est sans compter d'une part sur ses ennemis politiques, sur une vieille ennemie resurgie de son passé, et d'autre part sur ceux qui voudraient qu'il guérisse celui qui va mourir. Dans le même temps, on constate que Sylveste est une IA composée avec une partie ou la totalité de son père ; que ceux qui veulent le récupérer ont embauché — manipulé — celle qui doit le tuer et que son pire ennemi lui laisse épouser sa fille. Pour finir, Sylveste visitera un vaisseau-planète, prendra connaissance de choses cachées, et gagnera une immortalité certaine, mais restera sur le monde où elle est possible.

Impressions fugaces d'avoir déjà lu des passages entiers dans des Fleuve Noir, dans des Heinlein ou des Van Vogt. L'aspect scientifique me semble plaqué, factice et pas vraiment utile. En revanche le pavé de près de sept cents pages se lit très vite, sans la moindre difficulté. Les personnages donnent l'impression d'être complexes et les actions “violentes” sont assez denses pour ne pas ennuyer. Impression fugace que l'auteur confond démesure et hyperbole avec grandeur et importance… Ce qui ne serait pas surprenant et replacerait cette œuvre dans son “contexte heureux” d'avant 11 Septembre.