KWS : comptes rendus de lecture sur la Science-Fiction

Boualem Sansal : 2084 : la fin du monde

roman de Science-Fiction, 2015

chronique par Éric Vial, 2016

par ailleurs :

L'on pouvait difficilement échapper ici à ce roman, relevant de ce qui intéresse KWS, et selon l'auteur duquel l'anticipation est « un genre littéraire très puissant, qui permet de dire et de montrer beaucoup plus que la fiction simplement inscrite dans le réel présent »,(1) roman pourtant inscrit à la rentrée 2015 sur à peu près toutes les short lists des prix littéraires de la littérature “blanche”, “légitime” ou tout ce que vous voudrez (résultats non encore connus quand s'écrit cette chronique),(2) et fortement médiatisé. D'où la logique d'essayer de parler de ses qualités littéraires, de son contenu, de ce qu'il raconte du point de vue de la Science-Fiction ou de l'“anticipation” et de ses références en la matière, c'est-à-dire plutôt de sa référence à Orwell, mais aussi et peut-être surtout de ce qu'on en dit dans la grrrande presse et de ce qu'on lui fait dire, et qui ouvre des perspectives intéressantes (mais peut-être pas si originales que ça) sur le compte rendu littéraire — hors fandom, s'entend, ce dernier étant, lui, composé de gens sérieux.

Pour le premier point, je dois plaider mon incompétence totale pour ce qui est du style. Mais Boulalem Sansal a sans nul doute une écriture qui lui est propre, un style ou une patte. On adhère ou pas, c'est une autre question. Et plutôt que de prétendre l'analyser, mieux vaut conseiller de se faire une idée en feuilletant le volume en librairie avant achat, ou, pour ne pas trop encombrer, en allant se promener sur un site offrant un échantillon,(3) qui peut être assez copieux : les trente premières pages permettent sans doute de se faire une idée.(4)

Pour ce qui est de la référence science-fictionnesque, ou assimilable, celle à Orwell, il y a un peu de quoi s'irriter. Sans doute moins du fait de Boualem Sansal que de ses commentateurs qui n'ont peut-être lu ni l'un ni l'autre, et écrivent ainsi que « Oui, c'est le monde que décrit Orwell dans 1984, très proche de celui que nous connaissons aujourd'hui où les individus sont domestiqués par la consommation, par l'argent, mais aussi par le droit ».(5) On peut aussi penser qu'Orwell a le dos large, comme Jack l'éventreur selon Apollinaire, puisque Sansal lui-même, quelque peu coresponsable ainsi du n'importe-quoi journalistique, explique que « les trois totalitarismes imaginés par Orwell (l'Océania, l'Eurasia et l'Estasia) se confondent aujourd'hui dans un seul système totalitaire qu'on peut appeler “la mondialisation” », avec ce supplément de révélation façon pilier de zinc : « Nous sommes gouvernés par Wall Street ».(6)

Tel journaliste explique de façon certes un peu plus raisonnable que « tout le dispositif orwellien est là en effet : un système totalitaire où tout le monde est surveillé, un dictateur tout-puissant, un appareil politique et policier redoutable, et des devises où l'absurde le dispute à la manipulation : “La mort, c'est la vie”, “Le mensonge, c'est la vérité”, “La logique, c'est l'absurde” »,(7) liste qui comporte des choses tout à fait exactes, mais ajoute à 1984 le « dictateur tout-puissant » qui pourrait bien n'y être qu'un masque de l'appareil et l'est de façon claire chez Sansal, où les manœuvres et grenouillages au sein dudit appareil émergent aux dernières pages. Reparlons de la liste. Elle oublie un élément fondamental, l'appauvrissement systématique de la langue destiné à contraindre ou à empêcher toute pensée, l'abilang étant l'héritière directe de la novlangue, même si ce mot semble aujourd'hui désigner n'importe quoi : ainsi, en parcourant par exemple les interventions des divers hallucinés hantant les forums du site du Figaro, on apprend que relèvent par exemple de la novlangue un mot d'argot quelconque comme "embrouille" (path path, 15 octobre 2015), ou du jargon juridique remontant au moins à Napoléon comme "délit d'habitude" (Maurice Costard, 19 octobre 2015), le breton standardisé tel qu'il est enseigné (Marco29, 9 avril 15), ou les anglicismes d'Apple (breizh2012, 4 avril 2015). Accessoirement, le roman comporte à ce sujet des contradictions internes, dont la reproduction in fine de coupures de la presse du régime, certes d'un niveau intellectuel et stylistique volontairement assez discutable, mais qui auraient été sans nul doute impossibles à rédiger dans la langue “bouillie” officielle.

Encore une fois et à la décharge relative des journalistes, Boualem Sansal brouille, et sans doute très consciemment, les pistes. Par exemple lorsqu'il évoque « Non pas une dictature de “bricolage”, confinée aux pays de l'Orient (comme l'Iran ou l'Afghanistan), mais une dictature universelle, nourrie par un islamisme de type occidental, organisé, avec des têtes carrées, des infrastructures intellectuelles et industrielles, et qui s'appuie évidemment sur l'énergie et les moyens du monde musulman » alors que dans son roman les infrastructures matérielles ou les artefacts technologiques manquent volontairement beaucoup (on y reviendra), sont évoqués rapidement assez tôt mais ne se retrouvent réellement qu'au bout de la lecture et qu'à ce bout, où ils pointent le bout du nez, ou du fuselage, on peut soudain douter de l'universalité du système (on y reviendra aussi). Il se moque peut-être encore des journalistes, les fourvoyant, quand il ajoute qu'« Au squelette de 1984, j'ai greffé certaines méthodes empruntées à Hitler et à quelques grands dictateurs », comme si Orwell ne parlait pas d'Hitler — en même temps que de Staline. Accessoirement, juste après, dans le même entretien, il revient en revanche à la réalité de son texte en disant avoir « ajouté, religion oblige, un zeste de surnaturel, tels ces êtres télépathiques qui captent les mauvaises pensées »,(8) ce qui soit dit en passant nous rapproche d'une autre façon des genres susceptibles de nous intéresser ici, y compris quand à la lecture du roman on se dit que ces êtres n'existent peut-être tout simplement pas dans le monde décrit, et ne sont qu'une menace de plus destinée à assurer la terreur — on pourrait même être dans la Science-Fiction la plus strictement quincailleresque si le chroniqueur qui les imagine équipés d'un appareil « dernier cri »(9) avait raison, mais ce n'est pas le cas et, par exceptionnel, la précision donnée dans l'entretien n'est pas là pour dire autre chose que le roman.

Il peut sembler que Boualem Sansal profite de l'écho de son livre pour parler d'autres choses qui lui tiennent tout autant à cœur, ce qui me semble tout à fait légitime, et même plutôt bien joué, encore que ses pronostics ou ses analyses soient souvent discutables dans le détail : on peut en effet supposer, contre lui, et pour ne décortiquer qu'une partie d'un entretien, que pour ce qui est de la concentration des pouvoirs, Bouteflika n'est ni Kadhafi ni Saddam Hussein, que le chaos en Libye et en Irak a été quelque peu antérieur à la mort des deux derniers cités, que le discours sur la démocratie sans idée, « fatiguée » et « ennuyeuse » est discutable, ou enfin que si les régimes totalitaires fonctionnent effectivement à la surveillance, aux rituels, à la « violence savamment dosée » (de façon très variable) et à l'occupation de « tout l'espace, géographique, mental, imaginaire » — ou du moins essaient de le faire —, en revanche les exemples historiques du xxe siècle ne vont pas vraiment de façon unanime dans le sens d'une volonté de « détruire le passé », d'« effacer l'histoire » ou de créer un « présent figé ».(10) Au-delà de mes ratiocinations, il me semble surtout que le romancier défendant et promouvant son livre donne aux journalistes et à leurs lecteurs ce qu'ils ont envie d'entendre et qui lui assurera la plus forte diffusion. Ce qui est de nouveau tout à fait compréhensible. Il déclare ainsi : « Je fais l'hypothèse dans mon roman, et cela me paraît assez probable, que dans cinquante, soixante ans, on ait un régime planétaire de ce type. L'islamisme est là ».(11) Ce n'est pas ce que dit le roman, mais cela entre en résonance avec son sous-titre, et suscite une série d'échos dans la presse, comme l'affirmation selon laquelle « L'islamisme radical sera au pouvoir dans moins de cent ans sur une grande partie de la planète »,(12) que « La mondialisation va conduire l'islamisme au pouvoir dans une cinquantaine d'années, notamment en Europe »,(13) qu'il s'agit d'un « roman […] imaginant le totalitarisme islamique l'emporter en Europe »(14) ou encore que ce totalitarisme « a sonné la mort des civilisations antérieures »,(15) que « la mondialisation qui va gagner dans le futur n'est pas celle du capitalisme mais celle de l'islamisme le plus radical »,(16) que « l'humanité aura définitivement sombré dans l'inhumain »(17) après une grande guerre qui « a sonné la mort des civilisations précédentes »(18) et fait des centaines de millions de morts,(19) ou qu'il s'agit de « la conquête future du monde » et d'une « théocratie universelle ».(20) D'où peut être aussi l'idée tout aussi peu vérifiée selon laquelle il s'agit de raconter « l'avènement d'une dictature religieuse »(21) ou cette autre, que l'on va « visiter méthodiquement, didactiquement, tous les cercles » de l'enfer décrit,(22) l'ouvrage valant mieux que cette formulation qui pourrait, à tort, suggérer qu'il sue l'ennui, tant la didactique a piètre réputation.

Il ne faut cependant pas être totalement injuste. D'autres journalistes ont lu le livre, au moins en partie. Voire en citent des passages. À Libération, par exemple, a été bien repéré le sens de la référence à la novlangue avec une « langue qui aurait réduit à la cuisson “et qui ne comporte que des mots d'une syllabe. Voire parfois deux”. Une langue d'onomatopées, de râles primitifs “qui ne permettait aucunement de développer une pensée complexe” ». Et au-delà du simple repérage du fait que la seule circulation autorisée est celle, « suprême honneur, pour participer au pèlerinage dans l'un des lieux saints foulés par [le prophète] »,(23) il y a été noté avec ironie « le côté forain de la dévotion : “Toutes les onze années, la maisonnette dans laquelle Abi avait vu le jour changeait de province. Une rotation du prestigieux monument à travers le pays” », ce qui de la part de l'auteur pourrait sembler après coup un avertissement invitant à chercher d'autres camouflages, d'autres mensonges sur ce qui semblerait la réalité romanesque la plus immédiate. Le même journaliste a ajouté avec perspicacité que, loin de s'étendre à la planète, le pays « tiendrait d'une Mésopotamie glacée semée d'estancias argentines au luxe inouï propriétés des Grands Prêtres »(24) ce qui n'est sans doute qu'à moitié vrai, mais vaut bien mieux qu'affirmer qu'il s'étend à la planète entière. Très loin de là politiquement, à Valeurs actuelles, on a aussi vu les limites géographiques de cet empire, quitte à faire de l'Iran ou de la Turquie des candidats à sa réalisation, et on sait ce qu'est la novlangue.(25) Subsidiairement, au Temps, on note que « même le temps est aboli »(26) et dans Marianne, à côté de bourdes plus haut citées, et en contradiction avec elles, il est question de « la frontière interdite derrière laquelle survit un autre monde », monde qui, à la lecture, pourrait d'ailleurs fort bien faire beaucoup plus que survivre.(27) Et un certain nombre notent les violences d'ailleurs évoquées plus que décrites, et le fait qu'au stade « la lapidation a remplacé le football »(28) encore qu'il ne s'agisse pas seulement de lapidation.

Entre ce qui est tout à fait faux, pas tout à fait exact ou finalement bien observé dans les articles de presse, on peut avoir tout de même une idée de quoi il s'agit. Depuis une grande guerre dévastatrice contre les mécréants, en 2084, une théocratie s'est établie, d'une inspiration rappelant fortement l'Islam, mais avec d'autres noms pour Dieu (Yölah), son prophète (Abi), le livre sacré (Gkabul), etc. — et la représentation dudit prophète, au lieu d'être prohibée, est omniprésente, avec un seul œil représenté, qui, évidemment, « vous regarde » d'où le surnom de Bigaye, que l'on tirera aussi bien vers “Big eye” que vers “bégaie” (que le bégaiement suggéré concerne l'Islam, 1984, ou les deux…). Il est par ailleurs dit de façon explicite, mais vers la fin, que c'est une déformation d'une importante religion antérieure, ce qui permet tout aussi bien d'affirmer qu'il s'agit de façon claire d'une critique dénonciatrice de l'ensemble du culte musulman, ou au contraire qu'il ne s'agit pas du tout de celui-ci, et plus raisonnablement qu'il s'agit bien évidemment de sa version islamiste — après ce qui a été dit plus haut, il est difficile d'exciper des déclarations de l'auteur, mais force est de constater qu'elles vont dans ce troisième sens. Le territoire concerné a été dévasté par la guerre, il paraît immense, est en tout cas donné pour tel, avec ses soixante provinces, il faut des années pour le parcourir, mais dès le début l'on sait que ce temps est lié à une absence quasi-totale d'infrastructures, à des arrêts forcés, à des lenteurs invraisemblables, peut-être au fait que les pèlerins sont en fait envoyés à la mort et volontairement sacrifiés, et vers la fin on peut avoir l'impression qu'une province est quelque chose de vaguement cantonal.

Y règne une extrême frugalité, ou plutôt une misère noire, entre absence de meubles (dont on ne prend conscience que vers la fin, mais qui a toujours été là), et bouillie unique pour tout repas, assaisonnée avec « bromure, émollient, sédatif hallucinogène et autres » pour faire bon poids — ceci dit, même ainsi, on s'étonnera de ne guère voir la moitié de l'ombre d'une production économique, y compris la plus basiquement agricole (on ne parlera même pas des infrastructures industrielles un peu trop vite évoquées plus haut), activité certes en gros remplacée par maintes prières et maints rites. Officiellement, le régime domine le monde entier, même si la guerre continue et s'il est question d'une mystérieuse frontière avec l'extérieur ; en pratique, les toutes dernières pages font état entre autres de rumeurs selon lesquelles le leader politique aurait été évacué en avion, pour raisons de santé authentiques ou alléguées, vers un monde extérieur dont la presse officielle affirme qu'il n'existe pas… on y verra facilement le souvenir de Bouteflika venant se faire soigner en France, mais aussi un démenti des prétentions à la domination universelle qui ont tant frappé certains journalistes. Et bien entendu, sinon il n'y aurait pas d'histoire, dans ce système verrouillé, un homme, au cours d'un séjour dans un sanatorium, se met à douter, à rêver de choses inconnues sur lesquelles il n'y a plus de mot à mettre, sauf sous une forme approximative, hésitante et brouillée, mais sous laquelle l'on reconnaît facilement la liberté et la démocratie. Et de retour, malgré la chape de plomb du conformisme, de la délation, de la compétition permanente pour faire reconnaître mérite sur mérite vis-à-vis du système, il se lance dans une enquête, découvre des enclaves, des ghettos, étrangers au système, entend chercher la frontière avec ce monde extérieur supposé ne pas exister, constate les failles et par exemple le fait que la langue officielle n'a pas éliminé les autres, même si elles doivent être clandestines (ce qui d'ailleurs pourrait logiquement faire conclure à l'inefficacité de cet élément orwellien. Passons). Surtout, en s'approchant du centre géographique du pouvoir, il découvre une société sinon d'un « luxe inouï » avec estancias comme dit plus haut, sauf sans doute de son point de vue, en tout cas beaucoup moins spartiate, consommatrice de technologie, et où se jouent des luttes de pouvoir entre clans (au sein de l'équivalent du “parti intérieur” de 1984), dans lesquelles lui-même devient un pion — le monde n'est de façon manifeste pas ce qu'il paraissait au début et qui est décrit dans la presse quand la lecture n'est pas allée jusqu'au bout, ou que l'on s'est trop fié aux entretiens. Ceux-ci pourraient pourtant constituer une sorte de mise en garde, quand Boualem Sansal déclare que le « lecteur n'est pas seulement un lecteur, il participe à la construction du texte qu'il lira finalement dans le sens qu'il veut ».(29) Dans certains cas, ledit lecteur s'est précipité vers des phantasmes d'invasion très répandus ces saisons, dans d'autres il s'est accroché aux détails pour exonérer totalement l'Islam de l'islamisme. Peut-être aussi serait-il intéressant de prendre au sérieux, peut-être pour une fois, un entretien de l'auteur, qui évoque une décision purement politique des califes de Bagdad, au xiie siècle, interdisant depuis toute discussion, toute interprétation du Coran, qu'il oppose à l'attitude même de Mahomet et dont il note qu'elle « a coïncidé avec le déclin de la civilisation orientale »(30) — ce qui renvoie à la « fermeture des portes de l'ijtihâd », la fossilisation du discours et la diabolisation de l'innovation. Même s'il ne l'articule pas directement à l'islamisme, ce pourrait bien être le point de vue de l'auteur, inaudible pour beaucoup ; de même que semble inaudible l'idée que tout en laissant croire à une conquête du monde, il décrit en fait une sorte de Corée du Nord islamiste, peut-être la Mésopotamie évoquée plus haut, un micro-monde enfermant sa population, l'écrasant, au bénéfice au moins relatif d'une mince couche de dirigeants, tout à fait conscients de la situation, tout à fait en contact avec le monde extérieur dont l'existence même est niée, et commerçant avec lui, même si l'on peut se demander ce qui peut bien être commercé faute de production, mais ce peut-être là, après tout, une exacerbation de la réalité de la rente pétrolière.

Au total, on pourrait se demander si Orwell a été convoqué pour des raisons autres que de marketing, avec pour support l'observation d'une parenté entre l'effet hypnotique des prières et l'abrutissement généré par la novlangue de 1984. Mais peut-être ne faut-il pas faire crédit de trop de machiavélisme commercial à Boualem Sansal, et a-t-il cru réellement dialoguer avec le fantôme du regretté Eric Blair. Par ailleurs, si la description de son monde dystopique et post-apocalyptique (mais dont on ne voit guère en quoi il serait uchronique, quoi qu'en dise Valeurs actuelles plus haut cité) ne relève pas vraiment de la construction d'un univers dans les règles de l'art nécessaires pour qu'il ne s'effondre pas très vite, il reste tout de même assez simplifié pour que cela ne soit pas trop immédiatement perceptible, et surtout, et même sans visite guidée rébarbative, il est largement assez inventif pour qu'on marche (les pérégrinations de la maison natale du prophète sont un élément significatif, sans doute le meilleur, mais bien heureusement pas le seul à être original). Le roman n'est donc pas négligeable, même si l'on peut être quelque peu énervé par les pépiements ou les aboiements de certains qui ne l'ont pas lu, en eussent-ils parcouru les pages, pépiements ou aboiements étalés sur quelques sites qui prétendent que les Français sont des champignons de souche, annexent la laïcité ou affirment asséner quatre vérités (ce qui fait peu pour un site bavard, surtout si l'on défalque l'indication de la date). À l'aune stricte de la Science-Fiction et de ses exigences, où en comparaison avec Orwell, c'est peut-être un peu juste, mais de ces points de vue, il faut de toute façon se résigner à ce que presque toute littérature “blanche” ou “légitime” apparaisse comme une infra-littérature. Alors…

Éric Vial → Keep Watching the Skies!, nº 77, février 2016


  1. Site de l'Humanité, 1er octobre 2015.
  2. Grand Prix de l'Académie française, prix du mensuel Lire.
  3. Par exemple sur lepoint.fr ou linternaute.com.
  4. Sur nouvelobs.com.
  5. Site du Figaro, 3 octobre 2015.
  6. Site du Point, 29 août 2015.
  7. Site du Point, 11 août 2015.
  8. Site de l'Express, 31 août 2015.
  9. Site de Libération, 28 août 2015.
  10. Site du Point, 26 septembre 2015.
  11. Site du Point, 26 septembre 2015.
  12. Site de France Info, septembre 2015.
  13. Site de la Presse, 20 août 2015.
  14. Site de l'Express, 21 août 2015 ; variante à Libération, 28 août 2015 : « imagine le totalitarisme islamique arriver au pouvoir en Europe ».
  15. Site de Marianne, 14 août 2015.
  16. Site de Causeur, 9 septembre 2015.
  17. Site de Marianne, 14 août 2015.
  18. Site de Libération, 28 août 2015.
  19. Site de Marianne, 23 août 2015.
  20. Site de l'Humanité, 1er octobre 2015.
  21. Site de l'Express, 31 août 2015.
  22. Site du Point, 11 août 2015.
  23. Site de l'Express, 31 août 2015.
  24. Site de Libération, 28 août 2015.
  25. Valeurs actuelles, 1er octobre 2015, p. 66-67.
  26. Site du Temps, 19 septembre 2015.
  27. Site de Marianne, 14 août 2015.
  28. Site de Libération, 28 août 2015.
  29. Site de l'Humanité, 1er octobre 2015.
  30. Site du Figaro, 3 octobre 2015.

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