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Keep Watching the Skies! nº 61, décembre 2008

Karim Berrouka : la Porte

court roman de Fantasy

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chronique par Jérôme Charlet

Très heureux de mes précédentes lectures à la fois des publications de Griffe d'Encre (les très belles Terres qui rêvent (Contes myalgiques I) de Nathalie Dau, et Métropolitain de Yann Marchand) et des quelques nouvelles de Karim Berrouka lues ici et là (dont la très réussie "Book et Pen parmi les tombes" dans la deuxième livraison du fanzine Monk), c'est anticipant sur ma joie de lecture que je me jetais sur cette petite publication.

D'autant que la quatrième de couverture me titillait…

« Un nain tout de métal bardé errant dans le désert, deux Loups-Garous philosophes — et une légère crise de foi —, trois femmes belles et mystérieuses, une horde de barbares à l'humour barbare et aux manières barbares, vingt-quatre cadavres presque morts et une pénurie d'allumettes… Et bien sûr, une porte. »

Mais le plaisir ne fut pas au rendez-vous. Du tout.

Karim Berrouka aime les syntaxes drôles, belles, à la limite du déséquilibre, et j'aime ça aussi. Mais là, cette syntaxe ne sert rien… Pas de sympathiques héros décalés, pas le plus petit début d'une histoire minimum — enfin, si, le tout début infime d'une. Si la lecture des trois-quatre premières pages peut vous promettre un texte léger et drôle, finement écrit, le reste ne se montre, hélas, que trop léger à mon goût, tournant trop à un simple exercice de style (avec ces Inquisiteurs dont les noms courent sur plusieurs lignes, ces Loups-Garous philosophes dont la férocité de l'appétit et du mode d'expression sont en parfaite inadéquation).

Dommage, car encore une fois pour avoir lu d'autres textes de lui, Karim Berrouka est capable de bien mieux…