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Vous êtes ici : Quarante-Deux KWS Sommaire du nº 52 Forteresse

Keep Watching the Skies! nº 52, novembre 2005

Georges Panchard : Forteresse

roman de Science-Fiction

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chronique par Noé Gaillard

La quatrième de couverture annonce dans sa dernière phrase : « à lire deux fois ». Jean-Daniel Brèque — à la prudence légendaire — me confia plus ou moins la même idée… J'aurais dû me méfier et cesser de hurler avec les loups contre ce livre dont les cinquante premières pages évoquaient pour moi un racisme ordinaire des plus mal venus. Et puis en continuant et achevant ma lecture je trouvais à ce roman plus de charmes et d'intelligence que de défauts… à tel point qu'on ne peut que féliciter de son travail provocateur le directeur de collection ; mis à part quelques suites (préquelles, séquelles de Dune) — et encore (!) — non seulement il publie de bons livres, mais ils ont tous quelque chose de plus ou moins provocant, peut-être une façon de rester jeune… Explication !

Dans un monde où de grands groupes industriels se livrent une guerre acharnée, certains n'hésitent pas à tuer, faire tuer les PDG des sociétés. Après la mort d'un responsable de la sécurité, celui qui le remplace apprend qu'une opération Ghost/Fantôme est lancée contre son PDG. Ce fantôme est censé passer au travers de tous les systèmes de sécurité. Le responsable de la sécurité parvient à détruire le système Fantôme, et à tuer le Ninja qui voulait s'en emparer… Mais il existe un autre fantôme qui, lui, parvient à ses fins.

Je n'en dirai pas plus et je vous conseillerai, si ce n'est déjà fait, d'aller visiter les sites où l'auteur parle de son livre…

Pour moi il s'agit d'un roman sur la mémoire, sur les souvenirs qui hantent, sur la trace-mémoire des individus (voir à ce propos les passages concernant les dissipateurs et les éparpillés) et pour le reste bien regarder les données qui indiquent le changement de chapitre/intervenant. Panchard parvient, à coups de répétitions subtiles, inattendues, à nous donner l'impression de déjà lu sans que l'on perçoive immédiatement la modification qui justifie ce nouveau souvenir. Ainsi s'opère au cours de la lecture un subtil travail de mémoire, la nôtre. Qu'ai-je retenu de ma première lecture ? Ce qui affectivement me touchait, me donnait des informations, la part du roman qui m'agressait… (voir plus haut). Je dois donc en toute honnêteté le relire pour nourrir ma lecture de ce dont je me souviens et ainsi voir enfin ce que l'auteur veut me dire…

Bonne relecture.