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Vous êtes ici : Quarante-Deux KWS Sommaire du nº 49 le Système Valentine – 2

Keep Watching the Skies! nº 49, juillet 2004

John Varley : le Système Valentine

(the Golden globe)

roman de Science-Fiction ~ chroniqué par Noé Gaillard

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Autre référence, autre pirouette : l'instar de W.C. Fields, Sparky quand il était en fonds et en tournée ouvrait des comptes dans des banques sous des noms d'emprunts et oubliait quels noms et quelles banques, ce qui nous vaut un dialogue du plus haut comique entre humain et machine.

Étrangement, nous avons droit à un montage de séquences très cinématographique (passé/ présent/ passé) alors que l'action se déroule dans le milieu du théâtre. Comme d'habitude chez Varley, tout est dense et présenté de deux manières. D'une part l'action, qui n'est jamais gratuite et donne toujours à penser au lecteur ; et d'autre part la réflexion du héros sur sa situation. Bien évidemment l'auteur s'amuse à prendre le contre-pied de ce que pourrait avoir pensé le lecteur — cela peut paraître facile mais ce qui importe c'est l'effet produit. Et Varley ajoute le fait que le roman soit à la première personne ce qui fait que Sparky Valentine (de son vrai nom : Kenneth Catherine Duse [1] Faneuil Savoyard Booth [2] Johnson Ivanovitch de la Valentine) se réfléchit, se repense en même temps qu'il se raconte, dialogue avec un ordinateur et prend vie. On imagine le tout mis en scène par un Orson Welles qui tiendrait tous les rôles de Citizen Valentine à Mister Valentine et tracerait ainsi son propre portrait. Fascinant, non ?

Que le spectacle commence.

Notes

[1]  Duse : Eléonora, célèbre comédienne italienne, 1858-1924.

[2]  Booth : John, acteur américain assassin d'Abraham Lincoln, 1838-1865 (on peut imaginer que les autres noms font aussi référence, ou/et que chacun d'entre eux corresponde à un épisode, une existence de Sparky).

››› Voir autre chronique du même livre dans KWS 49.