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Vous êtes ici : Quarante-Deux KWS Sommaire du nº 49 Haute-École – 1

Keep Watching the Skies! nº 49, juillet 2004

Sylvie Denis : Haute-École

roman de Fantasy ~ chroniqué par Noé Gaillard

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Il y a certains livres que, tout en en soupçonnant la fin, on ne peut abandonner en cours de lecture, des livres dont, tout à coup, on constate qu'ils sont finis alors que nous sommes encore en train de rêver à ce qu'ils nous ont raconté, ce roman de Sylvie Denis fait, à mon avis, partie de ceux-là.

Roman de quête de soi et de révolution qui oppose les bons et les méchants, et ne voit la victoire des premiers que grâce à une intervention “divine”. L'action se passe dans une société de type féodal où les sorciers règnent en maîtres et exploitent ou font exploiter tous ceux qui ont un don et qu'ils ont contraints à développer. Ainsi des individus éclairent, poussent, ouvrent, ferment, agissent sur des métiers à tisser etc... Sans diminuer le roman, imaginez Métropolis au Moyen Âge. Mais quelques individus disposant d'un don refusent de devenir des esclaves, pendant que d'autres veulent que cesse la guerre qui oppose deux contrées — dont une ne pratique pas l'esclavage. Tous ces “révoltés” se retrouvent sous la bannière et la puissance du seul sorcier qui veut rencontrer les dieux pour savoir pourquoi ils nous ont abandonnés…

Âpres batailles après la mort du roi et tentatives de convaincre son fils, héritier de la couronne, de ne pas suivre les conseils du méchant sorcier. Échec des révoltés, puis réussite lorsque le bon sorcier accepte de rester dans ce qui demeure du domaine des dieux… (On notera que les dieux sont des entités qui représentent des éléments naturels.)

Je m'arrête là ! J'ai l'impression de la réduire au lieu de résumer l'histoire. Heureusement, je sais pourquoi il en est ainsi. C'est parce que Sylvie Denis ne raconte pas une histoire, elle fait vivre des personnages qui sont confrontés à la situation qu'elle invente. Elle tient remarquablement le rôle du maître à jouer, mais je me demande si certains passages, certaines scènes ne se sont pas tout simplement imposées par la force des personnages — bons ou méchants.

Je pense que Sylvie Denis a inventé un monde et des personnages dont il ne serait pas étonnant que certains connaissent d'autres aventures sans avoir besoin d'être présentés. Vous savez : le récit commence par « Lorsque X se réveilla… » et vous connaissez déjà tout de X parce que vous avez lu Haute-École.

Honte à ceux qui attendront sa sortie en poche pour lire ce roman !

Notes

››› Voir autre chronique du même livre dans KWS 49 & dans KWS 49.