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Vous êtes ici : Quarante-Deux KWS Sommaire du nº 8 Jason Valois

Keep Watching the Skies! nº 8, juillet 1994

Orson Scott Card : Jason Valois

(the Worthing chronicle)

roman de Science-Fiction ~ chroniqué par Sylvie Denis

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J'aurais aimé pouvoir dire que je n'ai rien lu d'Orson Scott Card depuis la publication de "Sonate sans accompagnement" dans Univers 1981, mais c'est bien probablement faux, car, si j'ai bien ignoré jusqu'à présent tous les romans, séries et trilogies divers qu'il a produits, j'ai probablement lu de ses nouvelles en fréquentant assidûment Isaac Asimov's science fiction magazine. Mais cela m'aurait permis de dire qu'Orson Scott Card accorde décidément beaucoup d'importance à la douleur.

Car c'est de la douleur, du malheur, de l'effort, de la sueur, du sang et des larmes et du rôle dans l'identité et la dignité de l'homme qu'il s'agit dans ce premier volet de la Geste Valois. Car la seule question dans cette histoire de planètes que l'on détruit et de mondes que l'on protège du malheur, est de savoir quelle dose de malheur et de difficulté il faut à l'homme pour rester humain. Card, mormon et moraliste, semble dire que les bonnes intentions ne peuvent mener qu'à la fin de l'humanité. Certes. Mais de là à ériger un culte au malheur, on me permettra d'émettre des doutes…

Quant à la Science-Fiction, elle n'est là que pour la métaphore : on ne peut pas parler de l'humanité, construire et détruire des civilisations qui sont autant d'illustrations de ce que pense l'auteur de l'homme, si on reste dans le cadre du réalisme. Nous sommes donc dans un cadre galactique, et les hommes et les siècles défilent selon le bon vouloir de l'auteur. Et pourquoi pas ? Ca a plus à voir avec l'allégorie, le conte de fée scientifique qu'avec la spéculation pure et dure, mais lorsqu'on a à faire à un tel conteur, pourquoi s'en plaindrait-on ? C'est avec intérêt qu'on attendra la suite.