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Vous êtes ici : Quarante-Deux KWS Sommaire du nº 4 le Chevalier aveugle

Keep Watching the Skies! nº 4, mai 1993

Gail Van Asten : le Chevalier aveugle

(the Blind knight)

roman de Fantasy ~ chroniqué par Jean-Luc Triolo

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Merlin endormi dans un sommeil éternel, Lors Wilfred, son frère, demeure le dernier magicien de la lignée des Pendragon.

Lorsque Robert de Cheiney, comte de Wallenford, s'empare de son fief de Wodensweir et tue sa jeune épouse après l'avoir violée, il conjure les esprits inféodés à sa race elfique afin de mettre en œuvre une terrible vengeance.

Mallory, le propre enfant de Robert de Cheiney, rendu aveugle et albinos par ses terrifiants pouvoirs sera l'instrument de cette vengeance. Toutefois, le compte de Wallenford poussé vers sa perte, Wodensweir tombera dans les mains d'un autre seigneur du royaume : Lord Fulk de Petworth.

Le chevalier aveugle devra se rendre à la cour du roi Henri Plantagenêt pour revendiquer les terres qui lui reviennent de droit. Dans ses veines il porte désormais l'héritage des Pendragon, car il est devenu le fils adoptif de Lord Wilfred qui lui a conféré une grande partie de la magie des elfes.

Ce pouvoir le mettra toutefois en compétition avec Rosamund, la fille du magicien, qui oscille envers lui entre amour et jalousie. Pour regagner son fief il devra conduire le roi à la tombe d'Arthur Pendragon et, armé de la célèbre Excalibur, affronter en combat singulier Ranulf, le fils de Lord Fulk.

C'est à ce prix qu'il pourra enfin retourner sur ses terres afin de vivre avec Rosamund dans ce dernier îlot de la race elfique au sein d'un monde envahi par la voracité d'une humanité conquérante.

Gail Van Asten, comme beaucoup d'auteurs féminins anglo-saxons (André Norton et son Miroir de Merlin, Marion Zimmer Bradley et les Dames du lac) a été séduite par les légendes arthuriennes.

Avec le Chevalier aveugle elle nous donne un récit original qui renouvelle le mythe de la Table Ronde en lui conférant un arrière plan elfique en parfaite connivence avec la tradition celtique.

Ses origines anglaises y sont sûrement pour quelque chose…

C'est à une plongée dans l'univers de la chevalerie qu'elle nous invite sans tomber dans le piège de la chanson de geste ou du roman de la rose. Et le passé mythique qu'elle fait ressurgir ne peut que nous emplir d'un brin de nostalgie, du temps où la magie régnait sur un monde en parfaite harmonie avec la nature et les brindilles humaines qui occupaient ses plaines, ses monts et ses forêts.